06 juillet 1975, 06 juillet 2013, trente huit années d'indépendance, de liberté, d'auto- gestion et des coups d'Etat, quel ...
06 juillet 1975, 06 juillet 2013, trente huit années d'indépendance, de liberté, d'auto- gestion et des coups d'Etat, quel leçon a-t-on tiré au cours de ces longues et complexes années ? Telle est la question que la génération post - indépendance se pose aujourd'hui pour bien préparer son avenir.
Au cours de ces longues et pénibles trois décennies de liberté, notre pays est secoué par toute sorte de maux, de par les innombrables coups d'Etat fomentés par ses propres enfants soutenus par l'ancienne puissance coloniale. Puis les scandales financiers en cascade. Le pays a assurément du mal aujourd'hui à sortir de l'auberge. C'est bien cela ce que la génération post indépendance retient dans sa mémoire.
Pendant que les uns (les âgés) se réjouissent d'avoir libérer le pays du joug colonial, nous les jeunes par contre regrettons de la façon dont cette indépendance est conduite, menant jusqu'à sa défiguration totale par les mêmes acteurs pour des fins personnels. Nous n'avons hérité des nos pères, et oncles que le népotisme, le régionalisme, les détournements des biens publics et de pire en pire la course au pouvoir par des moyens illégaux portant atteinte à la fois à la souveraineté nationale et à l'image de ce nouveau né.
Les maux qui foudroient notre jeune et fragile pays sont enquiquinants et ne donnent concupiscence à aucun jeune d'y vivre, d'où la fuite massive des jeunes actifs fuyant cette misère bien voulue et mieux enracinée. Les politiques ne changent pas depuis jusqu'à nos jours. Le comble ce que ce ne sont plus les vieux vautours mais des jeunes biens instruits qui font chavirer le pays et cela sans la moindre vergogne.
Les postes ministériels se partagent soit par région comme lors du partage des gâteaux par les enfants du village (wanamdji), soit par amitié ou copinage. Politiciens, religieux et notables s'entrecroisent et chacun lutte pour sa survie. Et le reste de la population longtemps mis à l'écart dans les grandes décisions, se laissent volontairement parquer comme des bestioles dans cette vieille chaloupe qui les amènent au large pour les noyer. Quelle éducation avions-nous reçue autre que le (mdjikazo wa bouré ne bwa bwa bwa) ?
Tel et le bilan d'une vie. Celle d'un peuple laissé sous assistance respiratoire par les vieux démons. Tel est le bilan de trois décennies d'indépendance bafouée et étrillée à mort.Chers dirigeants, un peu de pitié à ce pays minutieusement appauvri par vos bêtises et « changer. Ou bien le temps vous démontrera que vous êtes dumauvais côté de l'histoire » comme disait Mme Hillary Clinton.
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