Obtenir son diplôme de BEPC à l'âge de dix ans. Tel est l'objectif de trois benjamins des candidats, tandis que le doyen a 49 an...
Obtenir son diplôme de BEPC à l'âge de dix ans. Tel est l'objectif de trois benjamins des candidats, tandis que le doyen a 49 ans, lui, tenterait d'étoffer son diplôme. Les benjamins à l'examen du BEPC semblent de plus en plus nombreux.
Selon la circonscription scolaire d'Antananarivo, trois collégiens de dix ans vont passer l’examen du BEPC, la semaine prochaine. Une seule avait cet âge, l’année dernière. Les avis divergent face à ce rajeunissement annuel des candidats. « Ces jeunes candidats pourront avoir leur diplôme de baccalauréat à l'âge de 13 ans.
Auront-ils tout le savoir requis, une fois à l'université En effet dans ces cas, ces enfants devraient sauter des classes pour atteindre cet âge », a indiqué Jean Randrianarivo, enseignant dans un collège d'enseignement général de la capitale. Plusieurs causes ont été avancées pour motiver ce saut de classe. « L'enfant serait doué en calcul et se débrouille très bien avec la conjugaison. Les parents estiment alors que leur progéniture a peut être déjà acquis les connaissances exigées pour son niveau », a ajouté Jean Randrianarivo.
L'enfant s'ennuierait aussi en classe, il pourrait être dans le groupe des « intellectuellement précoces. ». Risques. Certains responsables pédagogiques avancent quelques suggestions pour rassurer les parents. « Cette décision de sauter des classes comporte un risque. Aussi, les parents devraient-ils rester prudents », a souligné William Fenoharison, responsable pédagogique dans un collège confessionnel.
Ce dernier leur suggère ainsi de ne pas fixer des objectifs hors de portée de l'enfant et d'identifier la raison qui les amène à faire sauter une classe à leur progéniture. Aussi, certains choisissent de faire sauter une classe à leur enfant, au cas où il aurait redoublé dans les précédentes années scolaires. D'autres parents rêvent, par contre, d'un enfant hors du commun, qui serait plus doué que les autres. Une rencontre avec un enseignant serait également bénéfique pour vérifier si l'enfant a les compétences requises, avant d'envisager de nouveaux apprentissages.
« Il est essentiel de discuter avec l'enfant pour qu'il adhère au projet des parents », a précisé le responsable pédagogique. Mais le plus important pour ces enseignants à la veille de l'examen, est que le problème politique actuel, ne devrait pas perturber le déroulement de l'examen cette année.
Vonjy Radasimalala
L'express de Madagascar
