Quatre ans jour pour jour depuis qu’a eu lieu l’accident du vol IY du Boeing A 310 de la compagnie Yemenia, survenu au large de la Gra...
Quatre ans jour pour jour depuis qu’a eu lieu l’accident du vol IY du Boeing A 310 de la compagnie Yemenia, survenu au large de la Grande- Comore dans la nuit du 29 au 30 juin 2009. Et trois ans presque après l’enterrement à Iconi (ville située à quelques encablures de Moroni) d’une centaine de cadavres retrouvés échoués sur les côtes zanzibarites à plus de 600 kilomètres du lieu de l’accident, aujourd’hui nous tenons à commémorer ce triste anniversaire en érigeant une stèle où seront griffonnés les noms des 151 victimes de ce crash. Lourdement contesté par l’AFVCA, l’association des familles des disparues car « médiocre », ce projet est en fin réalisé.
Mais peu importe sa qualité nous nous réjouissons aujourd’hui d’avoir « un Lieu » où nous allons pouvoir et devoir nous réunir et penser à nos morts. La mise en place de cette stèle commémorative vient renforcer la notion avancée au courant du XXe siècle par l’historien français Pierre Nora du « Lieu de mémoire collectif ». Tous les villages et villes du pays étaient touchés par cette catastrophe. Et se souvenir de cet accident qui a tant marqué nos esprits est devenu « une religion civile » sinon un devoir. L’érection de ce « Lieu de mémoire » au nord de Ngazidja est une bonne initiative et en même temps un devoir pour les vivants afin de ne jamais oublier nos amis disparus fauchés par la mort.
Du Devoir de mémoire au Lieu de mémoire, l’objectif est simple, faire en sorte que ces martyres du Yemenia restent gravés dans nos cœurs et nos esprits pour nous et les générations futures. Cette politique commémorative matérialisée par cette stèle va soulager à moitié les familles des défunts en attendant la publication des résultats finaux des examens des boites noires retenues en France par les experts du Bureau d’Enquêtes accidents (BEA). Mais une question froisse cette bonne initiative. Pourquoi a eu lieu accident et à qui revient la responsabilité ? Peut-on mener une procédure d’indemnisation avant de connaitre les responsabilités des uns des autres ?
Arrêtons d’instrumentaliser cette mésaventure et laissons à la justice, aux enquêteurs faire leur boulot. En attendant la relecture des boites noires du Boeing, nous sommes à moitié fiers aujourd’hui du travail fait, c’est-à-dire de la prise de conscience des familles endeuillées, de la diaspora, et de l’ambassadeur de France auprès des Comores de l’importance qu’ils donnent à ce lieu très symbolique sur notre mémoire collectif qui va nous permettre de nous recueillir et d’apaiser nos douleurs. Nous sommes désormais condamné à prendre soin à ce Lieu comme le font les juifs avec les victimes de la Shoah en donnant une autre image aux camps de concentrations d’ Auschwitz- Birkenau en Pologne. Nous sommes en fin contraint à ne pas oublier nos amis martyres pour éviter de revivre cette même mésaventure car comme disait Miller. J.A. « quand on oublie son passé, on est condamné à le revivre».
Du Devoir de mémoire au Lieu de mémoire, l’objectif est simple, faire en sorte que ces martyres du Yemenia restent gravés dans nos cœurs et nos esprits pour nous et les générations futures. Cette politique commémorative matérialisée par cette stèle va soulager à moitié les familles des défunts en attendant la publication des résultats finaux des examens des boites noires retenues en France par les experts du Bureau d’Enquêtes accidents (BEA). Mais une question froisse cette bonne initiative. Pourquoi a eu lieu accident et à qui revient la responsabilité ? Peut-on mener une procédure d’indemnisation avant de connaitre les responsabilités des uns des autres ?
Arrêtons d’instrumentaliser cette mésaventure et laissons à la justice, aux enquêteurs faire leur boulot. En attendant la relecture des boites noires du Boeing, nous sommes à moitié fiers aujourd’hui du travail fait, c’est-à-dire de la prise de conscience des familles endeuillées, de la diaspora, et de l’ambassadeur de France auprès des Comores de l’importance qu’ils donnent à ce lieu très symbolique sur notre mémoire collectif qui va nous permettre de nous recueillir et d’apaiser nos douleurs. Nous sommes désormais condamné à prendre soin à ce Lieu comme le font les juifs avec les victimes de la Shoah en donnant une autre image aux camps de concentrations d’ Auschwitz- Birkenau en Pologne. Nous sommes en fin contraint à ne pas oublier nos amis martyres pour éviter de revivre cette même mésaventure car comme disait Miller. J.A. « quand on oublie son passé, on est condamné à le revivre».