Découvrez le sujet corrigé de français au brevet 2013 Texte : Le soleil des Scorta , Laurent Gaudé Première partie : Questions, réécrit...
Découvrez le sujet corrigé de français au brevet 2013
Texte : Le soleil des Scorta, Laurent Gaudé
Première partie : Questions, réécriture, dictée
Dictée :
Tous les émigrants n'étaient pas obligés de passer par Ellis Island. Ceux qui avaient suffisamment d'argent pour voyager en première ou en deuxième classe étaient rapidement inspectés à bord par un médecin et un officier d'état civil et débarquaient sans problèmes. Le gouvernement fédéral estimait que ces émigrants auraient de quoi subvenir à leurs besoins et ne risqueraient pas d'être à la charge de l'État. Les émigrants qui devaient passer par Ellis étaient ceux qui voyageaient en troisième classe [...] dans de grands dortoirs non seulement sans fenêtres mais pratiquement sans aération et sans lumière, où deux mille passagers s'entassaient sur des paillasses superposées.
Georges PEREC, Ellis Island, 1980
Seconde partie : RéécritureRéécrivez les phrases suivantes en remplaçant les pronoms de la 1ère personne du pluriel (nous) par la 3ème personne du pluriel (ils)
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Le sujet de français du brevet 2013
Texte : Le soleil des Scorta, Laurent GaudéPremière partie : Questions, réécriture, dictée
1. Ligne 13-14
- De quel continent s'agit-il ?
- Qui est désigné par l'expression "les crasseaux" ? Que pensez-vous de cette formulation ?
3.Ligne 29
- Par quels sentiments successifs passent les personnages ?
- Pourquoi le sentiment évoqué à la ligne 29 est-il qualifié d'étrange ?
5. Ligne 4
- Quelle remarque grammaticale pouvez-vous faire sur la construction de ces deux phrases ?
- Quel effet produisent-elles sur le lecteur ?
- Pensez-vous que Domenico a raison en murmurant "la vie commence" ?
Tous les émigrants n'étaient pas obligés de passer par Ellis Island. Ceux qui avaient suffisamment d'argent pour voyager en première ou en deuxième classe étaient rapidement inspectés à bord par un médecin et un officier d'état civil et débarquaient sans problèmes. Le gouvernement fédéral estimait que ces émigrants auraient de quoi subvenir à leurs besoins et ne risqueraient pas d'être à la charge de l'État. Les émigrants qui devaient passer par Ellis étaient ceux qui voyageaient en troisième classe [...] dans de grands dortoirs non seulement sans fenêtres mais pratiquement sans aération et sans lumière, où deux mille passagers s'entassaient sur des paillasses superposées.
Georges PEREC, Ellis Island, 1980
Seconde partie : RéécritureRéécrivez les phrases suivantes en remplaçant les pronoms de la 1ère personne du pluriel (nous) par la 3ème personne du pluriel (ils)
Le corrigé de français du brevet 2013 !
Questions1.
a. Le continent dont il s'agit est l'Amérique : « New-York », « Ellis Island ».
b. Les « crasseux » désignent les immigrants, les pauvres. Cette formulation est péjorative
2. Les personnages attendent beaucoup de ce nouveau pays, un changement total par rapport à leur vie d'avant : « Tout ». Ils espèrent une vie nouvelle et meilleure :« espérant que tout là-bas soit différent, les couleurs, les odeurs ». Ils attendent moins de pauvreté, ne plus être miséreux et misérable « les odeurs ». Ils espèrent être traités diféremment, plus dignement, car « les lois, les hommes » seraient différents, meilleurs et il y aurait une place pour eux (monde « plus grand »). Ils pourraient enfin mener une vie plus agréable car le monde là-bas, dans leurs rêves, est « plus doux ».
3. ..
a. Les personnages passent par différents sentiments tout au long de leur voyage. D'abord, ils sont appeurés lorsqu'ils arrivent sur le paquebot :« nous nous sommes tenus par la main pour ne pas nous perdre dans la foule » et « craignant les mains vicieuses ».
Ensuite, ils ressentent de la tristesse lorsque le paquebot s'éloignent des côtes italiennes « nous avons pleuré lorsque l'immense bateau a quitté la baie de Naples », puis de l'espoir en rêvant au monde meilleur qui les attend : « espérant, dans des rêves étranges », et une vive excitation lorsqu'ils voient l'Amérique : « Nous dansions et criions », « une agitation frénétique », « nous acclamions », ils « montraient du doigt » et dévoraient « des yeux chaque détail de la côte ».
Enfin, lorsque les immigrants débarquent ils éprouvent une grande joie, ils sont heureux et excités « brouhaha de joie et d'impatience ».
b. Le sentiment évoqué est dit « étrange » car ces immigrants sont dans l'expectative, dans l'attente. Ils ne savent pas ce qui les attend exactement (« nous ne comprenions rien »), il s'agit juste d'un pressentiment, quelque chose de vague, non défini. De plus, il y a un jeu de sonorité entre « étrangers » et « étrange ».
4. Les deux temps utilisés dans cette phrase sont l'imparfait (« se dirigeait », « dansions et criions ») et le futur (« oublierai »). L'imparfait est utilisé pour décrire la situation (imparfait descriptif), une situation qui appartient au passé ; alors que le futur est employé car il s'agit d'un discours direct, il ancre le texte dans la situation d'énonciation.
5. ..
a. Ces deux phrases sont nominales (pas de verbes).
b. Elles permettent au lecteur de se représenter les personnages présents comme toute énumération.
6. Je pense que Domenico a raison en murmurant « la vie commence ». En effet, ils étaient miséreux dans leur pays « crève-la-faim », « miséreux d'Europe au regard affamé ». Il s'agit d'une nouvelle vie pour eux, pleine d'espoir et d'illusion « espérant que tout là-bas soit différent ».
De plus, les Etats-Unis était un pays qui faisait rêver le monde entier, apparaissant comme un monde nouveau : « Le monde entier était là. Nous entendions parler des langues (…)ce qui se passait ici était bien plus vaste ». Il y a eu de nombreux exemples de réussite d'immigrants n'arrivant avec rien et devenant riche et célèbre comme Charlie Chaplin, même des malfrats comme dans Scarface (il fallait ici citer des exemples littéraires ou cinématographiques que vous connaissiez).
Vous pouviez également dire :
Je ne pense pas que le personnage ait raison car les immigrants étaient souvent maltraités en arrivant sur Ellis Island et menaient une vie tout aussi misérables aux Etats-Unis que dans leur pays d'origine.
Réécriture :
Comme tous les autres, ils se sont tenus par la main pour ne pas se perdre dans la foule. Comme tous les autres, la première nuit, ils n'ont pu trouver le sommeil, craignant que des mains vicieuses ne leur dérobent la couverture qu'ils se partageaient.
Rédaction :
a. Dans le sujet 1, sujet d'imagination, vous deviez écrire un texte à la première personne, où vous imaginiez la suite de votre extrait, les premiers jours de ces personnages à New-York : le passage sur Ellis Island, l'arrivée dans la ville, la découverte de cette nouvelle ville. Vous deviez prendre en compte leur allure misérable. Vous pouviez imaginer leur difficulté à se trouver un logement et de la nourriture, ou au contraire des retrouvailles avec des connaissances. Il fallait écrire avec le point de vue interne de la narratrice (vieille femme racontant sa jeunesse) et donc bien décrire ce qu'elle ressentait (émerveillement, peur…). Il fallait bien entendu écrire au passé, avec quelques remarques de la narratrice au présent ou au futur et respecter le niveau de langue du texte. Il fallait que votre texte fasse au moins deux pages.
b. Pour le sujet 2, sujet de réflexion, vous deviez développer votre réflexion sur deux pages autour du thème de l'ailleurs. Il fallait bien organiser sa réflexion : introduction , au moins deux paragraphes avec arguments et exemples littéraires et cinématographiques, et conclusion. Il fallait bien se placer de nos jours. Y a-t-il encore un ailleurs, un ou plusieurs pays qui fassent rêver, qui offrent l'espoir d'une vie meilleure ? Vous pouviez prendre comme exemple la Chine et son essor économique (beaucoup de français partent et réussissent en Chine), l'Austarlie ou le Canada (nouvel eldorado français).
