Voiture de luxe de la famille Ben Ali en vente à Gammarth, près de Tunis, le 22 décembre. (AFP PHOTO / FETHI BELAID) Ferrari écarlate, Porsc...
Ferrari écarlate, Porsche cabriolet flambant neuf, Mercedes et BMW en séries limitées, Lamborghini blanche, Bentley continental sport, Cadillac blindée et autres spécimens d'une collection de 39 voitures de luxe... Ou encore cette Maybach, une grosse berline allemande offerte par Mouammar Kadhafi en 2003, presque unique au monde : "un véhicule 'fait main' en Angleterre (...), spécialement fabriqué pour le gendre de Ben Ali", qui peut notamment "être commandé à distance", rapporte un article du Point.
Mais aussi des œuvres d'art, des meubles, des tapis. Des animaux en or massif, des chevaux en cristal, un olivier en argent de 80 cm de haut, des horloges antiques. Des fourrures et accessoires de marques de luxe françaises ou italiennes, une vingtaine de bijoux dont un serre-cou paré de 1 000 diamants, des chaussures et sacs à main valant entre 300 euros (soit deux fois le Smic tunisien) et 1 500 euros...
Au total, ce sont plus de 12 000 articles qui ont appartenu au dirigeant déchu de Tunisie et à sa famille – le "clan Ben Ali" – qui sont exposés et mis en vente pendant un mois dans la salle d'un hôtel chic de Gammarth, au nord de Tunis. Le gouvernement espère en retirer 20 millions de dinars, soit 10 millions d'euros, "pour participer au développement du pays", rapporte Le Point.
Professionnels agissant pour le compte d'acheteurs du Golfe, amateurs de luxe ou simples curieux : l'exposition-vente attire une foule hétéroclite depuis son ouverture, le 23 décembre. "Nous sommes là par curiosité, pour voir l'étendue de l'arnaque dont ce pays a été victime", explique Mehdi, 25 ans, à l'Agence France presse (AFP). "Cela ressemble à du voyeurisme", ajoute-t-il, se disant "mal à l'aise devant un luxe insultant pour des Tunisiens plongés dans la misère". Mehdi Ben Garbia, un député, explique quant à lui être venu pour"se faire une idée de la manière dont l'argent du contribuable a été dilapidé".
Les membres du gouvernement et les parlementaires n'ont pas le droit d'acquérir les biens des Ben Ali. En outre, les acheteurs "feront l'objet d'une enquête pour vérifier qu'ils n'ont pas de liens directs ou indirects avec les Ben Ali-Trabelsi", affirme Mohamed Hamaied, responsable pour le ministère des finances de la gestion des voitures confisquées, dans Le Point.
Le régime Ben Ali, premier à être renversé par la vague du Printemps arabe, était gangrené par la corruption et le népotisme. Selon Le Point, le ministère des finances aurait déniché au total plus de 45 000 articles du dirigeant et de ses proches. En 2011, l'ex-président et son épouse ont écopé chacun de 35 ans de prison pour détournement de fonds publics, puis de 15 ans de prison pour détention d'armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques."Quelque 280 titres fonciers, dont le palais de Sidi Dhrif, 140 véhicules, sur un parc estimé à plus de 200 véhicules, et des participations dans 401 sociétés ont pour l'instant été confisqués", précise Le Point.
Source : lemonde.fr
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