Le Président de la Cour de Comptes, l'ancien Ministre M. Ahmed Elarif Hamidi, a été reçu ce mardi 9 octobre 2012 par le Président de l...
Le Président de la Cour de Comptes, l'ancien Ministre M. Ahmed Elarif Hamidi, a été reçu ce mardi 9 octobre 2012 par le Président de l'Union des Comores son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine pour lui remettre son rapport d'activités trimestrielles.
M. Hamidi a également abordé à cette occasion, la situation actuelle de la Cour des Comptes, les contraintes et les perspectives de l'institution qu'il préside.
A l'issue de son audience avec le Chef de l'Etat, il a bien voulu nous faire cette déclaration pour le site www.beit-salam.km
« Cela fait un peu plus de quatre mois depuis que je me trouve à la tête de la Cour des Comptes qui contrôle la gestion des biens de l'Etat au sein de la Cour Suprême des Comores.
Depuis juin, nous avons effectué des contrôles dans plusieurs sociétés d'Etat dont l'ANACEM, la SNPSF, la Direction Nationale de la Dette du Ministère des Finances, la régie de la Justice pour les trois dernières années. Ce contrôle s'est étendu sur certains projets exécutés par la Banque Africaine de Développement à la demande du Vice-président en charge du Ministère des Finances. A l'heure actuelle, nous travaillons sur l'Onicor et nous espérons, après la remise de notre rapport aux représentants du peuple et au Gouvernement, attendre le projet de loi sur le règlement de 2011 qui sur le budget de cette année et son exécution avant d'autoriser celui de 2013. Nous étendrons nos contrôles aussi sur la gestion de la PNAC qui a vu son appellation changer en Central d'achat. C'est une société d'Etat et il est tout à fait normal que nous sachions comment cette pharmacie a été gérée avant de procéder à celle de Comores télécom.
Ces contrôles ont apporté des fruits car ils ont permis de découvrir qu'il y a un laisser-aller dans certaines sociétés d'Etat qui est à l'origine de la disparition inexpliquée de plusieurs millions dans les comptes. Et conformément à la loi dans la section des comptes, si le contrôle établit la responsabilité de telle ou telle personne dans cette perte, celle-ci devra rembourser jusqu'au dernier centime.
Nous avons aussi participé à une réunion au Congo et nous avons été parmi les pays francophones choisis pour restructurer les cours de compte de cette grande famille de pays qui représente aujourd'hui, un peu plus de 200 millions personnes qui ont en commun l'usage de cette langue.
Voila ce que nous avons fait en si peu de temps et nous sommes surpris que des hommes politiques de ce pays, prétendent que la mauvaise gestion continue et il n y a aucune sanction pour ceux qui sont reconnus de malversations de toute nature. Il y a des dossiers en cours d'instruction comme ceux de la SNPSF et je le répète pour que ce soit bien clair, et cela n'empêche pas la continuation de nos contrôles même s'il arrivait que les auteurs de ces malversations soient les mêmes. Il leur faudra réparer le préjudice causé à l'Etat de quelque manière que ce soit et cela prendra le temps qu'il faudra.
Beit salam
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