Lutte contre l'illettrisme à Mayotte

Résumé  : Opcalia rend public aujourd?hui les résultats d?une enquête menée à Mayotte avec l?appui de l?ANLCI (Agence Nationale de Lutte con...

Résumé : Opcalia rend public aujourd?hui les résultats d?une enquête menée à Mayotte avec l?appui de l?ANLCI (Agence Nationale de Lutte contre l?Illettrisme) et des principaux acteurs territoriaux, sur la maîtrise des compétences de base dans les entreprises locales;

INFO  PRESSE

Lutte contre l'illettrisme à Mayotte
L'enquête menée par Opcalia auprès des entreprises mahoraises permet de préciserles orientations d'un plan locald'acquisition et de consolidation des savoirs de base
Mamoudzou, le 19 juillet 2012 -Opcalia rend public aujourd'huiles résultats d'une enquête menée à Mayotte avec l'appui de l'ANLCI (Agence Nationale de Lutte contre l'Illettrisme) et des principaux acteurs territoriaux,sur la maîtrise des compétences de base dans les entrepriseslocales (*). L'enquête Opcalia a permis de quantifier les points forts et les besoins des salariés mahorais, et d'indiquer les orientations d'un plan local de formation aux savoirs de base, préalable indispensable à tout projet de professionnalisation.
L'enquête Opcalia s'est appuyée sur l'expertise et les outils de l'ANLCI et a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 300 salariés, de tous secteurs d'activité du secteur privé, mesurant les difficultés dans trois domaines clés : lecture-déchiffrage-repérage, écriture de mots (dictée), compréhension d'un texte simple et court.
Une répartition apparaît d'emblée parmi les enquêtés : 1/5 est analphabète (= n'a jamais été scolarisé), 1/2 est illettré, 1/3seulement présente peu ou pas de difficultés aux tests de l'enquête.
L'effet de génération a son importance : les plus jeunes salariés (20/35 ans) représentent 49 % des salariés présentant peu ou pas de difficultés (profils 3 et 4), alors que seulement 16% de ces profils ont plus de 45 ans.

Mais si les jeunes sont de plus en plus formés, 2/3 des salariés en poste demeurent sans diplôme. Et c'est bien la majorité de la population qui doit consolider ses savoirs de base.
Les besoins varient en fonction du secteur. Au premier rang d'unclassement selon ce critère : leBâtiment, qui montre nettement plus de scores de niveau 0 (51%)que l'Industrie-Transport (31% pour ces 2 activités réunies), les Services (24%) et le Commerce(12%). En revanche, le cumul desscores de 0 à 2, qui regroupentanalphabètes et illettrés, est de 62 % pour l'ensemble des personnes interrogées : les besoins s'avèrenteffectivement généralisés.
Il faut toutefois rappeler que l'enquête a retenu et mesuré le rapport à la langue française, qui n'est pas celle toujours utilisée au quotidien par les mahorais, et ne tient pas non plus compte de l'apprentissage de la langue arabe via une tradition de l'école coranique. Mais le multilinguisme a fortement progressé (la pratique exclusive du mahorais a été divisée par 3), avec intégration assez massive du français dans la sphère privée, plus forte encore au sein de l'entreprise.
Le français est ainsi parlé par 75 % des interviewés, notamment par ceux qui ont été scolarisés(87%). Dans le cadre de l'étude,ceux qui ont été scolarisés et utilisent le français au travail ont évidemment rencontré moins de difficultés aux tests.

Au final, 10800 des 24000 salariés mahorais se trouvent en situation d'illettrisme.
Opcalia engage aujourd'hui la mise en place de 200 premiersparcours de formation 1001 Lettres s'appuyant sur des modules construits à partir de situations professionnelles concrètes : lire un document, comprendre une consigne, utiliser l'informatique pour les tâches courantes, communiquer au quotidien et agir en sécurité.

Commentant cette annonce,Kadafi Attoumani, Directeur d'Opcalia Mayotte, déclare :« L'étude a permis d'obtenir les premiers indicateurs fiables en matière d'illettrisme à Mayotte. C'est d'autant plus important que la maîtrise des compétences de base constitue un prérequis indispensable à l'intégration sociale et au développement de nos entreprises.Opcalia en fait une de ses priorités à Mayotte, et se trouve fortement soutenu par l'ensemble des acteurs de la formation, et surtout de l'emploi, sur le territoire. »

Grégory Kromwell, Sous-préfet délégué à la cohésion sociale et à la jeunesse auprès du préfet de Mayotte, commente : " Avec, chaque année, la mise en place de 200 parcours de formation aux savoirs de base dans l'entreprise, Opcalia assure la prise en charge de 50% des objectifs fixés, il y a plusieurs mois par l'Etat, en matière de lutte contre l'illettrisme. Nous soutenons évidemment cet effort et nous allons le compléter."
(*) Ces résultats seront agrégés à ceux de l'étude Information et Vie Quotidienne (IVQ) de l'INSEE, initialisée cette année à Mayotte, qui évaluera l'illettrisme sur l'ensemble du territoire.

A propos d'Opcalia (www.opcalia.com)

Opalisa, Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA) -interbranches et interprofessionnel - au titre de la Formation Professionnelle, finance la formation des salariés via les différentes mesures existantes (Plan formation ; Contrats et Périodes de Professionnalisation ; DIF, bilans de compétences, VAE...) et offre à ses adhérents un ensemble de services ciblés RH :
- Définition et mise en œuvre de projets de formation ;
-Ingénierie financière : participation et articulation budgétaire, cofinancements publics... ;
- Simplification administrative ;
- Service d'informations juridiques sur la formation ;
- Mise à disposition d'outils d'information, d'aide à la décision...
Opcalia, est aujourd'hui un acteur national de premier plan, un levier d'action de 640 millions d'euros en ressources propres, 90 millions d'euros de cofinancements, 27 branches et 100 000 entreprises adhérentes rassemblant 3 000 000 salariés.



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