Laurent Güdel Présumé coupable d'un crime d'une cruauté hallucinante, le «dépeceur sodomite canadien» fait fantasmer des centaines d...
Présumé coupable d'un crime d'une cruauté hallucinante, le «dépeceur sodomite canadien» fait fantasmer des centaines d'admiratrices.
Le «démembreur» de Montréal a gagné. Lui qui a été recalé de castings d'émissions de télé-réalité, a usé de la chirurgie esthétique et tenté le cinéma porno est enfin devenu célèbre. A tel point que nombre de femmes lui vouent une admiration sans bornes teintée d'un érotisme latent, rapporte «Slate.fr»
«A chaque fois que je découvre quelque chose de nouveau à propos de lui, mon obsession augmente encore et encore», déclare une Canadienne de 29 ans. Elle n'a rien dit à son mari ni à son entourage. Pourtant, cette jeune femme a tout lu et tout vu sur cette histoire et elle lui consacre environ douze heures par jour. D'ailleurs, son travail s'en trouve chamboulé. «A l'origine, c'était seulement de la curiosité, mais au fur et à mesure, c'est devenu une véritable obsession. On peut dire que je suis devenue extrêmement attirée par Luka», précise-t-elle.
L'admiratrice lui a écrit un poème
Elle explique être surtout fan de l'image qu'il a développée sur le net, à travers les 70 pages du compte Facebook qu'il a alimenté afin de cultiver son narcissisme. Cette fascination lui a même inspiré un poème à Magnotta: «Je ne peux détourner le regard de ton visage hypnotisant / Un spécimen unique du genre humain / Mes pensées pour toi font battre mon coeur / Tes yeux sont mystérieux et froids /Tu as l'air si fort et en même temps si doux / Ta beauté, pour moi, c'est tout ce qui compte.»
Mais selon cette fan, rien de tout cela ne ressemble à de l'amour. «Je veux le connaître... mais je ne sais pas encore si je voudrais qu'il se passe autre chose entre nous.» Elle admet néanmoins trouver Magnotta beau et tente de trouver une explication logique à son attirance pour Rocco: «C'est la première fois de ma vie que je ressens ça. Je suis bien consciente que ce n'est pas une obsession normale. Je suis tiraillée entre mon côté rationnel qui me dit d'arrêter de m'intéresser à lui et mon côté obsessionnel, qui me dit le contraire.»
Hybristophilie
Ce phénomène d'admiration toucherait principalement les femmes et se nomme hybristophilie. Ce trouble est plus connu sous le nom du «Syndrome Bonnie & Clyde». Cette pathologie exerce une fascination voire une stimulation sexuelle de quidams sur des criminels violents et cruels. «Si l'industrie du polar et du cinéma rapporte des millions en mettant en scène si souvent des meurtriers en série, c'est que la fascination des êtres humains pour ce genre de crime sordide est manifestement assez répandue», explique Louis Bérard, psychiatre et directeur des services professionnels à l'institut Philippe Pinel de Montréal.
Le phénomène ne serait pas récent. Différents criminels connus ont eu de nombreux admirateurs. Par exemple, le tueur en série français Henri-Désiré Landru, qui avait été jugé coupable du meurtre de 11 personnes, dont 10 femmes, au début du XXe siècle, aurait reçu plus de 4000 lettres dont 800 demandes en mariage entre son incarcération en 1919 et son exécution en 1922. Les meurtriers américains Charles Manson et Ted Bundy ont également reçu nombre de missives enflammées de femmes qui allaient jusqu'à les voir en prison.
Une fascination qui va jusqu'au mariage et au crime
Des admiratrices ont carrément épousé des tueurs avec qui elles n'avaient pourtant eu qu'une relation épistolaire. L'Allemand Jurgen Bartsch a épousé son infirmière alors qu'il avait violé et démembré quatre enfants. Mais l'histoire la plus étonnante reste celle de Monique Fourniret qui commettra des crimes avec son époux alors qu'elle l'avait connu grâce à des échanges de courrier lors de précédents passages sous les verrous.
Les internautes échangent lettres et autographes de tueurs. Dans le cas de l'affaire Magnotta, la chaise sur laquelle le présumé tueur était assis au moment de son arrestation est apparue sur Ebay. Le meuble atteignait 1000 euros au moment du retrait de l'annonce. 20minutes.fr
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