Après quatre participations sur les sept éditions organisées, les Comores remportent la maigre moisson de sept médailles, dont une en Or re...
Après quatre participations sur les sept éditions organisées, les Comores remportent la maigre moisson de sept médailles, dont une en Or remportée à Madagascar lors de la 3e édition. Elles devancent, cependant, dans les statistiques de la Cjsoi le Djibouti (cinq bronzes), le tout nouveau membre de la famille de cette jeunesse culturelle et sportive de la région. Créée en 1988, à l'époque Commission sportive de l'Océan Indien, par la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports des pays francophones (Confejes), la Csoi sera appelée Cjsoi en 1992 et les Comores font partie des pays membres fondateurs.
L'édition seychelloise de la compétition, en 1999, reste la moins mémorable de la délégation nationale qui est rentrée au pays avec un bagage très léger d'une seule médaille de bronze. Contrairement à 1988, les Comores avaient massivement participé aux Jeux de la Réunion avec des footballeurs. Abou Soundi, ancien gardien des buts de l'équipe nationale U-17 se rappelle : "j'ai pris part, en 1988 aux jeux réunions, avec les Coelacanthes des moins de 17 ans. C'était la belle génération de la bande à Abdallah Ahamda Mzitrani dit Nyenya".
L'ancien portier soutient, en outre : "on a présenté une belle équipe très technique. On a été finaliste et on a perdu face à La Réunion par 1 but à 0 dans les temps additionnels". Le directeur national des sports se souvient bien qu'à l'époque ces jeux s'appelaient jeux de la Commission sportive de l'Océan Indien. "Il n'y avait pas de volet jeunesse jusqu'à son changement en 1995", confirme Soilihi Oussouf. En 2006, les Comores prennent part à la deuxième édition à Maurice avec la génération de tout l'espoir.
C'était avec les Youssouf Mhadjou, champion d'Afrique juniors trois ans plus tard, et Djamchi Attoumani qui sont rentrés bredouilles des jeux, sans aucune médaille malgré tous les espoirs qui avaient été placés en eux. 2010 a été l'année de beaucoup d'espoirs avec une importante délégation de soixante quatorze personnes dont Mouhamadi Daou, unique médaillé de bronze du groupe.
"On était bien préparé", reconnait Frahaty Ali M'sa, coureuse de 3000 m qui se justifie : "c'était notre tout début dans une compétition régionale. On avait la trouille et la hantise de la manière de gérer sa course. Nos champions ont presque tous fini en quatrième et cinquième position". Pour cette édition, du 9 au 16 juillet prochain, les choses s'annoncent mal pour nos athlètes. Il faut être particulièrement optimiste pour penser que les Comores peuvent rentrer avec une dizaine de médailles.
En effet, les sélections nationales regroupent de jeunes inconnus du public et sans la moindre expérience. Le pire est sans doute à attendre des jeux collectifs avec les footballeuses. "On espère faire le point en athlétisme avec la course de route", tente de rassurer Soilihi Issouf, directeur technique national d'athlétisme. Au Comité d'organisation des jeux, on ne semble pas s'embarrasser des chiffres qui vont apparaitre sur le tableau de marque. Pour Mahamoud Ahmed, membre du Coj et commissaire national à la Jeunesse et aux Sports en effet : "notre meilleure médaille sera une organisation réussie des jeux".
Elie-Dine Djouma : alwatwan
COMMENTAIRES