La commission du collectif des cadis de Ngazidja condamne les propos de l'un des leurs, Ibrahim Himdi, cadis d'Oichili, qui a mis e...
La commission du collectif des cadis de Ngazidja condamne les propos de l'un des leurs, Ibrahim Himdi, cadis d'Oichili, qui a mis en cause certains articles du Code comorien de la Famille. « Ses propos n'engagent que lui, et ses arguments ne reflètent pas la réalité, comme il prétend vouloir le faire croire », a déclaré à Albalad, Youssouf Daouda, cadi à la Cour d'appel de Moroni.
Le cadi d'Oichili avait dénoncé à la presse, certains articles du code qui vont, selon lui, « à l'encontre de l a loi musulmane ». Il a cité, entre autres, l'article 14 qui parle de l'âge minimum du mariage fixé à 18 ans. Alors que, avait soutenu Ibrahim Himdi, « la loi islamique le consigne à 15 ans ». Le cadi a dénoncé un Code « qui n'est pas conforme à notre pratique religieuse, ' 'Souna wal djamaa'', et qui passe outre les principes édictées par nos grands livres de référence, le Minhadji, le Tambihi et le Raoudhoiti Toilibine ». Il a aussi critiqué « un Code qui n'a pas reçu l'assentiment du Mouftorat ». Mais ces arguments ont été balayés d'un revers de main par ses confrères qui « dénoncent des propos dangereux et infondés. Les cadis dénoncent des propos dangereux et infondés»
« Notre Code de Famille respecte bien notre pratique religieuse, s'imprègne des nos valeurs comoriennes et s'aligne aux principes universelles », a répliqué Mohamed El Hadji, l e cadi de Hahaya. Selon lui, « ce Code s'est inspiré des grands livres de référence musulmane, contrairement aux allégations de notre confrère ».
Le cadi Youssouf Daouda a aussi démenti les propos d'Ibrahim Hamdi, selon lesquels, le Code n'a pas reçu l'adhésion du Mouftorat.« C'est faux, le Mouftorat a donné son consentement et le document a été, par l a suite, ratifié par l e président de la république », a-t-il affirmé, avant de préciser, pour appuyer ses propos, que le Code en question est, d'ailleurs, enseigné à la faculté Imam Chanfiou. « C'est pourquoi, nous, l es cadis de Ngazidja, ne pouvons pas aller à l'encontre de notre loi, votée par nos l égislateurs et ratifiée par le président de la république », a insisté cadi El Haddi. Et son confrère de renchérir : « nous avons prêté serment pour respecter et appliquer l a loi de notre pays ».
M.MOINDJIE : albalad