Surnommé «Bayrou» depuis la fameuse gifle infligée par le candidat du MoDem en 2002, lors d'un déplacement en Alsace, l'enfant qui a...
Surnommé «Bayrou» depuis la fameuse gifle infligée par le candidat du MoDem en 2002, lors d'un déplacement en Alsace, l'enfant qui avait 11 ans à l'époque ne s'est pas assagi.
Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 21 ans, a été condamné lundi à quatre mois de prison ferme pour des outrages et violences lors d'une altercation avec des policiers. Le Tribunal correctionnel de Strasbourg n'a toutefois pas requis de mandat de dépôt, a précisé l'avocat de l'inculpé, Me Thomas Beaugrand, confirmant une information des «Dernières Nouvelles d'Alsace».
Selon Me Beaugrand, il a reconnu avoir insulté des policiers qui avaient aspergé son père de gaz lacrymogène lors d'un attroupement en juillet dans une cité de la Meinau, dans le sud de la ville. Il a toutefois nié avoir jeté des objets sur les agents.
Surnommé «Bayrou» dans son quartier
Celui que tout son quartier surnomme «Bayrou» depuis la claque de 2002 avait déjà six condamnations à son casier judiciaire, dont une pour outrage, ce qui lui valait de comparaître sous le coup de la récidive. «Ce surnom le stigmatise un peu vis-à-vis des forces de l'ordre, cela le rend visible, a expliqué l'avocat.
Bien sûr, il tire une petite fierté d'avoir eu son heure de gloire mais cela lui a aussi porté préjudice.» Il a notamment passé huit mois et demi en détention provisoire dans une affaire de trafic de drogue, avant d'être innocenté lors du procès en mars 2011, a rappelé Me Beaugrand.
Une gifle de père de famille
Le 8 avril 2002, le petit garçon, alors âgé de 11 ans, avait reçu sous l'oeil des caméras une gifle de François Bayrou. La scène s'était déroulée lors d'un attroupement qui s'était formé autour du candidat qui tentait de dialoguer avec un groupe de jeunes d'un quartier sensible.
«Tu me fais pas les poches!», lui avait lancé le candidat à la présidentielle qui portait à cette époque les couleurs de l'UDF et qui visitait la Meinau, quartier populaire de Strasbourg. François Bayrou avait estimé quelques jours après que cette gifle était «un geste de père de famille (...) sans gravité».
(afp) 20minutes.ch
COMMENTAIRES