Des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad, en 2011. (FERHAT BOUDA / MAXPPP) Au lendemain de l'offensiv...
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Au lendemain de l'offensive militaire des Touaregs, qui contrôlent désormais le nord du pays, la France assure qu'elle "ne s'engagera pas militairement". C'est ce qu'annonce, lundi 2 avril, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Dans la matinée, le Quai d'Orsay avait conseillé aux expatriés français "dont la présence n'est pas indispensable, de quitter provisoirement" le Mali sur son site internet (rubrique Conseils aux voyageurs). "Il est recommandé d'éviter tout déplacement au Mali jusqu'à nouvel ordre".
Depuis le coup d'Etat du 22 mars à Bamako, la situation ne cesse de se dégrader au Mali. Le pays fait face à une offensive rebelle de Touaregs et d'islamistes. L'armée malienne s'est montrée incapable de garder le contrôle des villes de Kidal, Gao et Tombouctou, dans le nord du pays. En quelques jours, les rebelles ont coupé le pays en deux, le risque de partition devient réel et ils progressent vers le sud.
Ex-puissance coloniale, la France s'en remet jusqu'à présent, dans la crise malienne, à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour rétablir l'ordre constitutionnel et garantir l'intégrité du pays. Un sommet de la Cédéao, associant des représentants de la communauté internationale, est prévu ce lundi à Dakar (Sénégal) en marge de l'investiture du nouveau président, Macky Sall. Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, doit y assister.
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