Le trésorier de la campagne 2007 du chef de l'Etat est mis en examen pour "recel" dans le volet politique de l'affaire Bet...
Le trésorier de la campagne 2007 du chef de l'Etat est mis en examen pour "recel" dans le volet politique de l'affaire Bettencourt. Pile au moment où Nicolas Sarkozy s'apprête à entrer officiellement en campagne.
Même débarqué du gouvernement en novembre 2010, Eric Woerth continue d'être un boulet pour le président de la République. REUTERS
A l'Elysée, à l'UMP, dans la majorité, le "ouf" de soulagement a été poussé trop vite. Mis en examen pour "trafic d'influence passif" mercredi, Eric Woerth est bel et bien, ce jeudi, poursuivi pour "recel à raison d'une présumée remise de numéraire qui lui aurait été faite par Patrice de Maistre", précise le parquet, dans le volet politique de l'affaire Bettencourt.
Les juges bordelais ont ainsi commencé à écrire le pire scénario pour la Sarkozie: celui d'irrégularités dans les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Evidemment, rien ne dit qu'Eric Woerth a reçu de Liliane Bettencourt 150 000 euros en liquide pour les remettre à l'actuel chef de l'Etat, mais l'hypothèse paraît suffisamment crédible aux enquêteurs pour qu'elle soit officiellement étudiée. Les comptes de Nicolas Sarkozy, saisis en janvier dernier, vont donc être épluchés dans les moindres détails.
Polluer la campagne
Même débarqué du gouvernement en novembre 2010, Eric Woerth continue d'être un boulet pour le président de la République. Député de l'Oise, il occupe toujours des fonctions au sein de l'UMP: il en est un des conseillers politiques et participe aux réunions de la cellule "Riposte".
L'annonce de sa mise en examen ne pouvait pas plus mal tomber pour le chef de l'Etat en plein lancement de sa candidature. Jusqu'ici, il s'était limité à des démentis, dont un particulièrement affirmatif le 12 juillet 2010. Il répétera cette version au fil de l'enquête. Mais, désormais, les informations risquent de se succéder. Et polluer sa campagne. Comme celles dans l'affaire Karachi, autre scandale politico-financier supposé. A l'immense différence que dans ce dossier, Nicolas Sarkozy a toujours pu objecter qu'il n'était "que" porte-parole du candidat Balladur en 1995.
Du pain bénit pour les adversaires de Sarkozy
Le nouvel épisode de l'affaire Woerth, c'est en tous cas du pain bénit pour les adversaires de Nicolas Sarkozy. Jean-Luc Mélenchon ne devrait pas se gêner pour tonner contre le chef de l'Etat. Tout comme Eva Joly, qui a fait de la lutte contre la corruption une valeur cardinale de sa carrière de magistrate et aujourd'hui de candidate. François Bayrou, qui avait promis "aux Français la fin des affaires qui salissent notre pays" lors de sa déclaration de candidature en décembre dernier, ne devrait pas rester inactif. Quant à Marine Le Pen, pourfendeuse du "système UMPS", inutile d'en dire plus.
François Hollande s'est, lui, toujours montré plus prudent sur ce terrain, voulant préserver la présomption d'innocence, ne serait-ce que pour mieux la brandir en cas d'attaques venues de la droite sur les affaires Guérini, Kucheida ou Navarro.
Le candidat PS peut, de toute façon, supposer que l'opinion publique fera son boulot, qu'elle discréditera d'elle-même le chef de l'Etat, si d'aventure, les enquêteurs venaient à tomber sur une bombe, planquée dans les comptes de 2007. Source : l'express
Les juges bordelais ont ainsi commencé à écrire le pire scénario pour la Sarkozie: celui d'irrégularités dans les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Evidemment, rien ne dit qu'Eric Woerth a reçu de Liliane Bettencourt 150 000 euros en liquide pour les remettre à l'actuel chef de l'Etat, mais l'hypothèse paraît suffisamment crédible aux enquêteurs pour qu'elle soit officiellement étudiée. Les comptes de Nicolas Sarkozy, saisis en janvier dernier, vont donc être épluchés dans les moindres détails.
Polluer la campagne
Même débarqué du gouvernement en novembre 2010, Eric Woerth continue d'être un boulet pour le président de la République. Député de l'Oise, il occupe toujours des fonctions au sein de l'UMP: il en est un des conseillers politiques et participe aux réunions de la cellule "Riposte".
L'annonce de sa mise en examen ne pouvait pas plus mal tomber pour le chef de l'Etat en plein lancement de sa candidature. Jusqu'ici, il s'était limité à des démentis, dont un particulièrement affirmatif le 12 juillet 2010. Il répétera cette version au fil de l'enquête. Mais, désormais, les informations risquent de se succéder. Et polluer sa campagne. Comme celles dans l'affaire Karachi, autre scandale politico-financier supposé. A l'immense différence que dans ce dossier, Nicolas Sarkozy a toujours pu objecter qu'il n'était "que" porte-parole du candidat Balladur en 1995.
Du pain bénit pour les adversaires de Sarkozy
Le nouvel épisode de l'affaire Woerth, c'est en tous cas du pain bénit pour les adversaires de Nicolas Sarkozy. Jean-Luc Mélenchon ne devrait pas se gêner pour tonner contre le chef de l'Etat. Tout comme Eva Joly, qui a fait de la lutte contre la corruption une valeur cardinale de sa carrière de magistrate et aujourd'hui de candidate. François Bayrou, qui avait promis "aux Français la fin des affaires qui salissent notre pays" lors de sa déclaration de candidature en décembre dernier, ne devrait pas rester inactif. Quant à Marine Le Pen, pourfendeuse du "système UMPS", inutile d'en dire plus.
François Hollande s'est, lui, toujours montré plus prudent sur ce terrain, voulant préserver la présomption d'innocence, ne serait-ce que pour mieux la brandir en cas d'attaques venues de la droite sur les affaires Guérini, Kucheida ou Navarro.
Le candidat PS peut, de toute façon, supposer que l'opinion publique fera son boulot, qu'elle discréditera d'elle-même le chef de l'Etat, si d'aventure, les enquêteurs venaient à tomber sur une bombe, planquée dans les comptes de 2007. Source : l'express
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