Manifestation anti-régime à Damas, vendredi 27 janvier. REUTERS/HANDOUT Européens et pays arabes ont présenté, vendredi 27 janvier, un nouve...
Européens et pays arabes ont présenté, vendredi 27 janvier, un nouveau projet de résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU. Celui-ci est fondé sur le plan de réglement de la Ligue arabe, qui demande notamment le départ du pouvoir du président Bachar Al-Assad. Mais cette résolution n'a aucune chance d'être adoptée, la Russie ayant rappelé au cours de la journée qu'elle ne soutiendra aucune résolution appelant au départ du président syrien.
"Nous avons présenté un texte qui est fondé sur les demandes de la Ligue arabe", a précisé l'ambassadeur français Gérard Araud. "Nous voulons simplement transformer les demandes de la Ligue arabe en demandes du Conseil de sécurité pour la mission d'observation, mais aussi en ce qui concerne la solution politique. Nous avons attendu trop longtemps. Le plan de la Ligue arabe est la seule voie politique qui nous est offerte afin d'éviter le pire."
Le nouveau projet reprend les grandes lignes du plan annoncé le week-end dernier par la Ligue arabe et outre un départ de Bachar Al-Assad, "encourage" d'autres pays à imposer des sanctions au régime syrien. Des responsables de la Ligue arabe doivent présenter mardi le plan au Conseil. Les promoteurs de la nouvelle résolution souhaitent un vote dans la foulée sur leur texte.
La Russie, alliée traditionnelle de Damas, a réitéré à plusieurs reprises son opposition à l'usage de la force et à toute résolution de l'ONU qui soutiendrait des sanctions unilatérales prises contre la Syrie. Elle a déjà présenté son propre projet, qui condamne l'usage de la force à la fois par le régime et l'opposition. Mais celui-ci a été jugé trop timoré par les Occidentaux car mettant sur le même plan la répression sanglante menée par le régime et les violences des opposants.
Moscou et Pékin avaient déjà mis leur veto en octobre dernier à une précédente résolution dénonçant la répression sanglante de la révolte populaire en Syrie, qui a fait au moins cinq mille quatre cents morts depuis mars 2011, selon l'ONU. Parmi ces victimes, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) recense, vendredi, au moins 384 enfants, en majorité des garçons. L'Unicef ajoute, sans préciser ses sources, qu'environ trois cent quatre-vingts enfants, "dont certains étaient âgés de moins de 14 ans", ont été détenus. Lemonde.fr
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