L'ancien ministre et actuel président du RND-Rénovateur, réélu à la tête du parti à l'issue du congrès de parti, estime nécessaire d...
L'ancien ministre et actuel président du RND-Rénovateur, réélu à la tête du parti à l'issue du congrès de parti, estime nécessaire de regrouper les formations politiques qui partagent les mêmes valeurs. Il a, au passage, regretté la polémique au sujet de l'importation et la vente de l'alcool.
Pourquoi ce réveil du RND-Rénovateur ?
On ne peut pas parler de réveil. Notre parti n'était pas endormi. Nous avons j oué un rôle politique important ces dernières années. Nous faisons partie des précurseurs de la convergence nationale pour mai 2010 (CNPM) qui militait pour la tournante mohelienne. Il ne fallait pas nous placer sur le devant de la scène, on n'aime pas trop le bruit mais on est toujours là.
Que vous inspirent les résultats du congrès de votre parti ?
C'est un succès. Nos militants ont répondu favorablement à l'appel malgré les problèmes liés à la pénurie d'essence. Mais bon nombre de nos militants et sympathisants se sont retrouvés avec sérénité. Nos i nvités aussi. Le congrès a permis de revoir les structures du parti, un projet de programme de société a été évoqué. Nous avons aussi pu recadrer la philosophie et la stratégie du parti.
Quelle est justement aujourd'hui la stratégie de développement du RND-rénovateur?
Nous comptons organiser des mini congrès à Anjouan, à Mohéli et au sud de Ngazidja.
C'est à l'issue de ces congrès que le parti dévoilera sa stratégie et son grand projet de société.
Où se situe le RND-Rénovateur sur l'échiquier politique?
Nous sommes des centristes comme on l'a dit dans notre congrès de Maloudja. Nous ne prônons pas une opposition systématique. Nous militons dans l'opposition constructive. Nous allons critiquer quand ça ne va pas, nous allons soutenir tous les projets qui aideront le pays à sortir de l'ornière.
Nous sommes des centristes comme on l'a dit dans notre congrès de Maloudja. Nous ne prônons pas une opposition systématique. Nous militons dans l'opposition constructive. Nous allons critiquer quand ça ne va pas, nous allons soutenir tous les projets qui aideront le pays à sortir de l'ornière.
Comment expliquez-vous l'affaissement des partis politiques ?
C'est la faute aux Comoriens. Les gens n'ont pas d'idéologie politique, certains courent pour des postes. Il faut savoir aussi que ceux qui accèdent au pouvoir n'ont j amais contribué à l 'existence d'un vrai espace politique digne de ce nom. Certains en profitent pour diviser l es gens pour pouvoir mieux régner. Les alliances politiques ont tué les vrais partis politiques.
Et que faire alors ?
Il faut que les hommes politiques tiennent un discours franc. Il faut que les citoyens soient formés. Que les hommes politiques sachent que la politique, c'est d'abord des valeurs qu'on incarne, des idées qu'on défend et des objectifs qu'on se fixe. C'est ce qu'on doit expliquer à nos enfants. C'est malheureux de voir des gens changer de veste chaque année (...)
II était question de réduire les partis politiques. Quel est votre avis ?
Je suis pour l a réduction des partis politiques. Il est temps de regrouper les partis qui partagent la même idéologie. On est contre les alliances contre nature sauf s'il se dégage un vrai programme avec des objectifs précis à atteindre.
Certains leaders de votre génération ont passé la main, n'estimez pas qu'il faille en faire autant?
En politique, on ne lâche pas les choses brusquement I l faut assumer jusqu'au bout, il faut former les générations futures, il faut surtout bien préparer l a relève.
En politique, on ne lâche pas les choses brusquement I l faut assumer jusqu'au bout, il faut former les générations futures, il faut surtout bien préparer l a relève.
Est-ce que vous vous préparez aux prochaines élections présidentielles de 2016 ou vous estimez que votre chance est passée ?
Il est trop tôt pour le dire. Chaque chose, à son temps (...)
Il est trop tôt pour le dire. Chaque chose, à son temps (...)
Quels commentaires faites-vous sur les premiers pas du nouveau président ?
On observe. Nous avons donné des consignes à ne pas faire des déclarations publiques intempestives. Nous allons réagir au coup par coup. Mais nous i nsistons que nous prônons une opposition constructive.
Certains politiques ont critiqué l'idée du grand oral qui consistait à évaluer les ministres. Est-ce que c'était la bonne méthode ?
Non. Cela devrait se faire en interne. La démarche n'avait aucun fondement. Les instruments d'évaluation sont connus. Si un ministre ne remplit pas ses missions, on l'enlève, c'est tout. Il ne faut pas chercher un alibi. La médiatisation du grand oral n'était pas élégante pour une république qui se respecte.
Vous êtes médecins. Quels commentaires faites-vous sur la polémique des réformes à El-Maarouf ?
Je sais que l'hôpital ne marche pas J'avais un malade admis aux urgences. I l n'y avait même pas une pince pour faire trois points de suture, c'est un scandale. Je faisais les va-et-vient pour acheter l es autres produits, il y avait deux médecins (...) Je pense qu'il ne faut pas politiser l'hôpital, i l faut des structures indépendantes, les médecins doivent être présents mais ne doivent pas prendre l 'hôpital en otage.
Quelle est votre réaction au sujet du débat sur l'alcool.
Nous sommes contre la vente anarchique de l'alcool. On voit des containers partout transformés en débit de boissons alcoolisées : cela n'est pas normal. Mais on ne doit pas aussi dramatiser l es choses. Les notables et l es religieux ne doivent pas se mêler des affaires politiques, sinon ils doivent créer l eurs partis et militer dans l'espace public. Ils ne doivent pas prendre les mosquées en otage et l es transformer en lieux de propagande politique. Nous sommes dans une république, il y a des institutions qui agissent au nom du peuple, pourquoi tout ce bruit D'accord pour la réglementation, mais i l y a des gens qui n'ont rien à faire et qui veulent créer un problème là où il n'y en a pas. _AlbaladComores
COMMENTAIRES