Les syndicats de Mayotte, qui ont signé mardi soir un accord de fin de conflit après 46 jours de mobilisation contre la vie chère, donnent ...
Les syndicats de Mayotte, qui ont signé mardi soir un accord de fin de conflit après 46 jours de mobilisation contre la vie chère, donnent "rendez-vous en mars" pour de nouvelles discussions sur les prix, a annoncé mercredi la CFE-CGC. "Nous nous sommes donné rendez-vous au mois de mars et entre-temps des experts indépendants vont examiner à la loupe l'ensemble des prix et donneront leur avis", a affirmé Soulaimana Noussoura, chef de file de la CFE-CGC à Mayotte. "Nous avons signé parce que l'Etat a accepté des modifications que nous demandions dans le protocole de fin de crise", comme ces experts, qui seront choisis par les syndicats et financés par l'Etat, a poursuivi le syndicaliste. Cet amendement ne figurait pas dans l'accord signé le 17 octobre par le seul syndicat FO, qui avait alors dû quitter l'intersyndicale.
"A notre rendez-vous de mars prochain, les discussions se baseront sur les experts indépendants, ce qui nous permettra de fixer de nouvelles orientations pour le long terme", a ajouté le syndicaliste. L'accord, ratifié avec l'intersyndicale (CGT Ma, Cisma-CFDT, CFE-CGC), le patronat et la préfecture, prévoit la baisse immédiate de 11 produits de première nécessité pour les Mahorais (poulet, boeuf, riz, huile, gaz, sable de construction, etc.) d'ici à l'entrée en vigueur du RSA en mars. Fin mars, les protagonistes se retrouveront donc autour des rapports établis d'une part par les experts choisis par les syndicats et d'autre part par la direction de la Concurrence et de la Consommation (DIECCTE-CCRF) sur l'évolution des prix et sur les marges.
L'objectif est de "mieux maîtriser les prix des produits et des services d'usage courant", selon le document. En visite trois jours à Mayotte, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly s'est dit "fier" de ses militants mahorais qui ont "contribué pleinement dès le 17 octobre à construire le socle du protocole de fin de conflit signé enfin hier (mardi) par les autres syndicats". "Maintenant, il est temps que les esprits se calment pour se mettre autour de la table. La vie chère est un problème mais au-delà de cet enjeu, il faut une réflexion sur un plan global de développement économique et social: comment voit-on Mayotte dans 4 ou 5 ans ? quel type de production locale ?", a expliqué Jean-Claude Mailly. Pour le préfet de Mayotte, Thomas Degos, l'accord "répond aux inquiétudes des Mahorais et permet d'envisager l'avenir avec optimisme. Ce résultat a été obtenu grâce à un dialogue constructif et apaisé." "Grâce à cette méthode basée sur le souci du développement économique de l'île, l'ensemble des acteurs socio-économiques parviendront à trouver les bases sur lesquelles s'appuyer pour relancer l'économie", a affirmé M. Degos.
memento.fr
COMMENTAIRES