La journée internationale pour la lutte contre la violence basée sur le genre a été célébrée hier jeudi au Foyer des femmes de Moroni. Le m...
La journée internationale pour la lutte contre la violence basée sur le genre a été célébrée hier jeudi au Foyer des femmes de Moroni. Le ministère de la Santé et du Genre, en partenariat avec le Fnuap, a marqué cette journée par des discours et des projections vidéo, ainsi que des témoignages de femmes qui ont subi de violences physiques et morales. Aux Comores, le phénomène devient de plus en plus inquiétant. Il ne se passe, en effet, un jour sans que des cas de femmes ou d'enfants violentés ne soient signalés. Le gouvernement comorien a dit s'être engagé "pour une société où il fait bon vivre, surtout pour les femmes et les enfants".
Le représentant assistant du coordinateur de la Snu, a déclaré que sa "fille de 12 ans a été violée par son maître coranique et est tombée enceinte et n'a pas survécu à l'accouchement parce qu'elle était trop jeune". Des propos courageux qui ont, une fois encore, montré la nécessité d'une mobilisation générale contre ce fléau. L'assistance, a déploré, par ailleurs, que dans la plupart des cas des poursuites et des peines soient abandonnées au profit d'arrangements à l'amiable, le plus souvent préconisés par les familles des victimes.
"La violence basée sur le genre est une réalité aux Comores. Les femmes comoriennes sont réservées quand il s'agit de parler des maltraitances dont elles peuvent être victimes", a-t-il poursuivi. Il est encore temps que la population prenne conscience par l'intensification des actions de mobilisation. Bouchrati Abdoulhalim, la commissaire au genre, a appelé à "la mobilisation des différentes couches sociales et des partenaires nationaux et internationaux".
Selon elle, ce combat doit "se traduire par la réalisation d'actions urgentes, le renforcement de cadre juridique de prévention et le renforcement des cellules d'écoute et de référence des victimes". L'enquête réalisée en 2006 grâce à l'appui du Fnuap montre que 70% des femmes interrogées ont subi des violences de toutes formes. En Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes. Et toutes les 15 secondes, une femme est battue aux Etats Unis par son partenaire.
L'association des jeunes Lamha ("Reveillez-toi") contribue, au niveau national, à la lutte contre la violence. Elle demande à la justice à être sans pitié vis-à-vis des auteurs de violences. Le lancement de la plate-forme régionale de la lutte contre la violence basée sur le genre au niveau de l'Océan indien est prévu ce samedi 10 décembre à Moroni.
Andhumati : alwatwan
COMMENTAIRES