Des partis d’opposition ont dénoncé, au cours d’une conférence de presse, hier à Moroni, «la passivité» du gouvernement face à la crise éc...
Des partis d’opposition ont dénoncé, au cours d’une conférence de presse, hier à Moroni, «la passivité» du gouvernement face à la crise économique et sociale que traverse le pays. «Tout va mal et le gouvernement continue à gérer le pays dans la légèreté» a condamné Houmedi Msaidié, secrétaire général de la CRC.
«Les Comores paient la gestion catastrophique de cinq ans du régime Sambi, a enchéri, Kamar Ezaman, ancien argentier de Ngazidja qui trouve le pays aujourd’hui «ingouvernable». Il a appelé à des « mesures draconiennes pour rompre avec les méthodes et comportements de l’ancien régime».
Said Mohamed Toihir, de l’Alliance pour la sauvegarde des institutions(APSI), a fustigé, quant à lui, la gestion de la crise scolaire par le gouvernement. «L’Etat a démissionné de ses responsabilités et semble être dépassé par la situation, a-t-il dénoncé. Il a appelé à une «union sacrée pour sauver l’école publique». Msaidié, de son coté, a qualifié de «criminel» le sort réservé aux enfants des établissements publics par le ministre de l’Education.
S’agissant de la gestion économique du pays, Mahamoud Ali Mohamed, dirigeant du parti ANC, a attaqué la loi des finances et le décret du chef de l’Etat sur les sociétés publiques, parce qu’ils «violent» les textes. Il a, encore une fois, réitéré sa conclusion sur la hausse des prix du carburant, qui n’est pas, selon lui, justifiée. Le n°1 de la CRC a renchéri en demandant la publication du rapport qui, selon lui, aurait épinglé « plusieurs cas de malversations graves dans la gestion opaque » de la société des hydrocarbures.
Ali Mohamed, du parti Kassya, a déploré pour la même occasion la passivité de la justice face aux cas de corruptions et détournements qui «restent impunis»
L’opposition a, également, mis en garde contre l’opacité qui entoure les fonds de la fondation Fatma et des projets de la société HSS.
MMADI MOINDJIE
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