S’il n’y a pas encore lieu de parler de crise au sein de la mouvance présidentielle, il est tout de même permis de se demander jusqu’à qua...
S’il n’y a pas encore lieu de parler de crise au sein de la mouvance présidentielle, il est tout de même permis de se demander jusqu’à quand l’alliance entre le mouvement Orange et le Baobab tiendra-t-elle? La sortie du député Fatahou Said contre un décret du président Ikililou a fini par étaler au grand jour les profondes divergences qui minent la majorité présidentielle.
Certes, des barons du mouvement Orange se sont désolidarisés du bouillant parlementaire en estimant que le chef de l’Etat a toute la latitude de nommer ou de limoger qui il veut sans s’en référer à personne, il n’en reste pas moins vrai que certains regrettent aujourd’hui “la mise à l’écart“ des cadres du parti, même s’ils le disent à mots couverts. “Il n’y a pas de crise“, martèle Mohamed Daoudou alias Kiki, principal animateur du mouvement Orange qui menace de poursuivre tout journal qui “chercherait à exploiter un fait divers pour semer la discorde”.
Néanmoins, de nombreux observateurs politiques prêtent à l’entourage du président l’intention de siphonner cette “machine de guerre électorale“ en vue de “réduire sa force de frappe“’. En effet, un mouvement Orange aussi fort pourrait constituer, plus tard, un sérieux obstacle aux ambitions politiques de certains proches du camp présidentiel. C’est donc une guerre de tranchées que se livrent actuellement les deux mamelles de la mouvance présidentielle. Une bataille feutrée qui se joue dans l’antichambre du pouvoir et dont les acteurs, jusqu’à la déclaration intempestive du député de Moroni, essayaient de sauver les apparences.
L’empressement avec lequel la présidence de la République a répondu, par la voix de son directeur de cabinet, aux attaques de M. Fatahou traduit une certaine volonté de ne pas se laisser “intimider“. Si la déclaration de Mmadi Ali peut être considérée comme un appel à rentrer dans les rangs, elle entraine aussi la présidence dans un débat stérile dont elle aurait pu faire l’économie.
L’on sait que, entre le Baobab et Orange, c’est une longue histoire de désamour réciproque, de haines tenaces et recuites, de tiraillements à n’en plus finir. Depuis le limogeage de Kiki, ancien directeur général des douanes, suivi de sa convocation en justice, les relations entre les deux partis se sont nettement détériorées. L’on se souvient qu’aux dernières législatives, la majorité présidentielle a brillé par la multiplicité de ses candidatures et des passes d’armes souvent violentes entre les uns et les autres.
Des leaders du Mcjp avaient même refusé, au second tour, de s’allier avec Orange. L’intervention du chef de l’Etat n’avait pas suffi à ramener tous les moutons à la bergerie. Il a fallu attendre la campagne présidentielle pour assister à un rapprochement dont seul l’avenir dira la solidité. En effet, les leaders Orange et Mcjp ont vite compris que leurs querelles byzantines pouvaient leur jouer des tours et profiter à l’opposition.
C’est donc cet instinct de survie politique qui aurait conduit chaque partie à enterrer, le temps de la campagne présidentielle, la hache de guerre. Au sein du Mcjp, on reproche aux frères ennemis une certaine arrogance, voire un mépris, mais surtout un manque de collaboration. Le gouverneur de l’île de Ngazidja aurait, par exemple, composé son gouvernement sans avoir impliqué les autorités de l’Union. Alors que Beit-salam recommandait un équilibre géographique dans la nomination des ministres (Union et Ngazidja), Ngazi-ngome n’en aurait fait qu’à sa tête.
La balle est maintenant dans le camp du président Ikililou. Jusqu’ici, il se serait refusé à intervenir dans la polémique en se plaçant au-dessus de la mêlée. Pour ressouder sa majorité, il doit, ici et maintenant, sonner la fin de la récréation.
Mohamed Inoussa:alwatwan
Certes, des barons du mouvement Orange se sont désolidarisés du bouillant parlementaire en estimant que le chef de l’Etat a toute la latitude de nommer ou de limoger qui il veut sans s’en référer à personne, il n’en reste pas moins vrai que certains regrettent aujourd’hui “la mise à l’écart“ des cadres du parti, même s’ils le disent à mots couverts. “Il n’y a pas de crise“, martèle Mohamed Daoudou alias Kiki, principal animateur du mouvement Orange qui menace de poursuivre tout journal qui “chercherait à exploiter un fait divers pour semer la discorde”.
Néanmoins, de nombreux observateurs politiques prêtent à l’entourage du président l’intention de siphonner cette “machine de guerre électorale“ en vue de “réduire sa force de frappe“’. En effet, un mouvement Orange aussi fort pourrait constituer, plus tard, un sérieux obstacle aux ambitions politiques de certains proches du camp présidentiel. C’est donc une guerre de tranchées que se livrent actuellement les deux mamelles de la mouvance présidentielle. Une bataille feutrée qui se joue dans l’antichambre du pouvoir et dont les acteurs, jusqu’à la déclaration intempestive du député de Moroni, essayaient de sauver les apparences.
L’empressement avec lequel la présidence de la République a répondu, par la voix de son directeur de cabinet, aux attaques de M. Fatahou traduit une certaine volonté de ne pas se laisser “intimider“. Si la déclaration de Mmadi Ali peut être considérée comme un appel à rentrer dans les rangs, elle entraine aussi la présidence dans un débat stérile dont elle aurait pu faire l’économie.
L’on sait que, entre le Baobab et Orange, c’est une longue histoire de désamour réciproque, de haines tenaces et recuites, de tiraillements à n’en plus finir. Depuis le limogeage de Kiki, ancien directeur général des douanes, suivi de sa convocation en justice, les relations entre les deux partis se sont nettement détériorées. L’on se souvient qu’aux dernières législatives, la majorité présidentielle a brillé par la multiplicité de ses candidatures et des passes d’armes souvent violentes entre les uns et les autres.
Des leaders du Mcjp avaient même refusé, au second tour, de s’allier avec Orange. L’intervention du chef de l’Etat n’avait pas suffi à ramener tous les moutons à la bergerie. Il a fallu attendre la campagne présidentielle pour assister à un rapprochement dont seul l’avenir dira la solidité. En effet, les leaders Orange et Mcjp ont vite compris que leurs querelles byzantines pouvaient leur jouer des tours et profiter à l’opposition.
C’est donc cet instinct de survie politique qui aurait conduit chaque partie à enterrer, le temps de la campagne présidentielle, la hache de guerre. Au sein du Mcjp, on reproche aux frères ennemis une certaine arrogance, voire un mépris, mais surtout un manque de collaboration. Le gouverneur de l’île de Ngazidja aurait, par exemple, composé son gouvernement sans avoir impliqué les autorités de l’Union. Alors que Beit-salam recommandait un équilibre géographique dans la nomination des ministres (Union et Ngazidja), Ngazi-ngome n’en aurait fait qu’à sa tête.
La balle est maintenant dans le camp du président Ikililou. Jusqu’ici, il se serait refusé à intervenir dans la polémique en se plaçant au-dessus de la mêlée. Pour ressouder sa majorité, il doit, ici et maintenant, sonner la fin de la récréation.
Mohamed Inoussa:alwatwan
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