Les prix des denrées alimentaires ont explosé ces dernières semaines à Moroni où la plupart des produits de base ont subi une hausse de p...
Les prix des denrées alimentaires ont explosé ces dernières semaines à Moroni où la plupart des produits de base ont subi une hausse de plus de 30%. Des marchands rencontrés hier à Volo Volo ont expliqué, par exemple, qu'une bouteille d'huile qui coutait 600fc, i l y a un mois, est négociée jusqu'à 1200 francs comoriens.
«Tous l es produits ont connu une hausse. Le kilo de sucre est vendu actuellement à 600fc au lieu de 400fc, il y a quelques semaines», confie Absoir Boina, vendeur au grand marché. La pomme de terre est le seul produit ayant échappé à cette folie des prix: le kilo de pomme de terre se maintient à 500f, a-t-on constaté sur place. A noter que ce sont les produits locaux (taros, manioc, banane...) qui reviennent l es plus chers aux consommateurs.
«Les prix vont connaitre une nouvelle hausse dans l es prochains jours. Ça se passe comme cela depuis une dizaine d'années», confie Nassurdine Zoubeir. Le kilo de poisson varie selon les conjonctures. «Le client peut débourser jusqu'à 2500fc pour le kilo de poisson. Cela peut, dès fois, l ui revenir à 1 500fc, voire 2000fc», indique Echata Hassane, vendeuse de poisson.
Un boucher qui suivait notre entretien avec l a femme citée s'est présenté à nous et a dit: «vous êtes journalistes, vous dites toutes ces histoires (des prix, ndlr) chaque année mais il n'y a jamais eu d'effet. Les autorités annoncent des mesures j amais respectées i ci, c'est l e peuple qui paie chaque jour». Il nous apprend que le kilo de viande peut varier de 1500fc et 2000fc. A la question de savoir pourquoi cette hausse, il donne son explication : «les taxes à la douane sont élevées, le gouvernement peut réduire ces taxes, il peut y avoir une baisse des prix mais i l n'y a pas de volonté».
Le gouvernement avait pourtant promis de prendre une batterie de mesures pour arrêter la flambée des prix mais l a commission n'a pas été installée.
C'est dire que le ramadan risque de se dérouler dans un contexte difficile pour les fonctionnaires qui recommencent à accumuler l es arriérés de salaire, alors que la grande majorité des comoriens valides sont au chômage.
A.S.KEMBA:albalad