C’est sous un soleil de plomb qu’a débuté, hier, jeudi 28 juillet à Beit-Salam, en présence du président de la République, de membres du ...
C’est sous un soleil de plomb qu’a débuté, hier, jeudi 28 juillet à Beit-Salam, en présence du président de la République, de membres du gouvernement et de représentants de la société civile, le grand oral, plusieurs fois reporté, du directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures. “Nous vous avons appelé pour que vous veniez expliquer à la population ce qui se passe, dire les difficultés que vous êtes confrontés et le travail réalisé sous votre direction“, a déclaré le président de l’Union aux personnels présents de la Sch.
“Nous privilégierons les questions des parties civiles plutôt que ceux des membres du gouvernement“, avait ajouté Ikililou Dhoinine. D’entré de jeu, Ahmed Abdallah Salim, Dg de Sch, a affirmé que pour la seule année 2010, Sgh devait payer plus de 4 milliards de francs de taxe unique à l’Etat et n’a pu en verser que 2,66 milliards. Mais le président Ikililou, revendiquant le “droit de réponse“, a démenti formellement les propos du directeur : “pendant la période où j’étais ministre des Finances, j’ai jamais entendu parler de taxe unique payée“, soutient-il avant de poursuivre : “le conseil d’administration se plaint de manque de collaboration et les ministres des Finances passés et l’actuel font état de manque de coopération de votre part“.
Reprenant la parole, le directeur de la société d’Etat déclare n’avoir jamais refusé de discuter et insiste avoir payé 2,66 milliard de taxe unique en 2010 ajoutant avoir versé, entre 2008 et 2009, dans les caisses de l’Etat plus de 3,2 milliards. La taxe unique comprend de l’argent liquide versé au trésor public et le carburant pour le gouvernement et l’armée. Le ministre des Finances, Mohamed Ali Soilih dit Mamadou revient à la charge allant dans le sens du président : “Dossar (ancien ministre des finances, présent dans l’oral) ne m’a pas parlé de taxe unique versée, il m’a même confié vous avoir prêté 400 millions, où sont donc passés les deux milliards“, s’interroge le grand argentier.
Dans le passé, poursuit Mamadou, la Sch arrivait à payer régulièrement 230 millions de taxe unique qui “correspondait à 30% de la masse salariale“. Dans sa lancée, il répond à ceux qui reproche l’Etat de ne pas régler ses facteurs d’électricité à la Mamwe : “L’Etat paye indirectement la Mamwe par des subventions, d’exonération de taxes et des investissements“, a-t-il soutenu. En effet la société nationale d’eau et d’électricité, de loin, le plus gros client de la Sch (sur 6000 tonnes de gazole, la Mamwe en consomme 4000) a longtemps été désignée comme étant à la source des difficultés des hydrocarbures.
“La Mamwe ne paie que 29% de sa consommation”, appuie Ahmed, ce qui fait 1,5 milliard d’impayés“. Le directeur parle d’une dette “pharaonique“ de la Mamwe envers Sch qui dépasserait les 9 milliard de francs. Il prend largement le temps de se complimenter pour avoir “répondu à 90% aux besoins techniques de l’entreprise sous sa direction mais reconnait “ne pas disposer des 100 millions de francs indispensables pour réhabiliter les infrastructures des hydros à Mohéli“.
A la question du ministre Mohamed Issimaila sous forme de serment : “pouvez-vous jurer ne jamais avoir détourné de l’argent, pour vous ou pour des hommes politique?“, le directeur répliquait en affirmant n’avoir jamais “pris même 500 francs dans les caisses de la société d’Etat“. Revenant sur la question de la taxe unique, il se dit prêt à livrer les preuves de leur virement au trésor tout comme les primes alimentaires de l’armée qui s’élèverait à 10 millions de francs par semaine.
Pour clôturer l’audience, le chef de l’Etat, a exprimé son “souci“ de rendre compte à la population du fonctionnement de toutes les sociétés d’Etat. L’Oral des hydrocarbures par les chiffres en jeu, donne le vertige. On peut se demander comment des ministres des Finances peuvent affirmer n’avoir rien obtenu des hydro sur des sommes avoisinant les milliards, sans que cela n’occasionne des réactions de la part de l’Etat.
Comment une société d’Etat peut fonctionner dans la discrétion totale, sans que ces pratiques ne provoquent des remous au sein du gouvernement. Après le grand Oral, que se passera-t-il? La logique voudrait que l’Etat valide les comptes par des commissaires aux Comptes et évalue les gouffres financiers éventuels pour apporter les mesures et redresser les sociétés en faillite.
Toyb Ahmed:alwatwan
“Nous privilégierons les questions des parties civiles plutôt que ceux des membres du gouvernement“, avait ajouté Ikililou Dhoinine. D’entré de jeu, Ahmed Abdallah Salim, Dg de Sch, a affirmé que pour la seule année 2010, Sgh devait payer plus de 4 milliards de francs de taxe unique à l’Etat et n’a pu en verser que 2,66 milliards. Mais le président Ikililou, revendiquant le “droit de réponse“, a démenti formellement les propos du directeur : “pendant la période où j’étais ministre des Finances, j’ai jamais entendu parler de taxe unique payée“, soutient-il avant de poursuivre : “le conseil d’administration se plaint de manque de collaboration et les ministres des Finances passés et l’actuel font état de manque de coopération de votre part“.
Reprenant la parole, le directeur de la société d’Etat déclare n’avoir jamais refusé de discuter et insiste avoir payé 2,66 milliard de taxe unique en 2010 ajoutant avoir versé, entre 2008 et 2009, dans les caisses de l’Etat plus de 3,2 milliards. La taxe unique comprend de l’argent liquide versé au trésor public et le carburant pour le gouvernement et l’armée. Le ministre des Finances, Mohamed Ali Soilih dit Mamadou revient à la charge allant dans le sens du président : “Dossar (ancien ministre des finances, présent dans l’oral) ne m’a pas parlé de taxe unique versée, il m’a même confié vous avoir prêté 400 millions, où sont donc passés les deux milliards“, s’interroge le grand argentier.
Dans le passé, poursuit Mamadou, la Sch arrivait à payer régulièrement 230 millions de taxe unique qui “correspondait à 30% de la masse salariale“. Dans sa lancée, il répond à ceux qui reproche l’Etat de ne pas régler ses facteurs d’électricité à la Mamwe : “L’Etat paye indirectement la Mamwe par des subventions, d’exonération de taxes et des investissements“, a-t-il soutenu. En effet la société nationale d’eau et d’électricité, de loin, le plus gros client de la Sch (sur 6000 tonnes de gazole, la Mamwe en consomme 4000) a longtemps été désignée comme étant à la source des difficultés des hydrocarbures.
“La Mamwe ne paie que 29% de sa consommation”, appuie Ahmed, ce qui fait 1,5 milliard d’impayés“. Le directeur parle d’une dette “pharaonique“ de la Mamwe envers Sch qui dépasserait les 9 milliard de francs. Il prend largement le temps de se complimenter pour avoir “répondu à 90% aux besoins techniques de l’entreprise sous sa direction mais reconnait “ne pas disposer des 100 millions de francs indispensables pour réhabiliter les infrastructures des hydros à Mohéli“.
A la question du ministre Mohamed Issimaila sous forme de serment : “pouvez-vous jurer ne jamais avoir détourné de l’argent, pour vous ou pour des hommes politique?“, le directeur répliquait en affirmant n’avoir jamais “pris même 500 francs dans les caisses de la société d’Etat“. Revenant sur la question de la taxe unique, il se dit prêt à livrer les preuves de leur virement au trésor tout comme les primes alimentaires de l’armée qui s’élèverait à 10 millions de francs par semaine.
Pour clôturer l’audience, le chef de l’Etat, a exprimé son “souci“ de rendre compte à la population du fonctionnement de toutes les sociétés d’Etat. L’Oral des hydrocarbures par les chiffres en jeu, donne le vertige. On peut se demander comment des ministres des Finances peuvent affirmer n’avoir rien obtenu des hydro sur des sommes avoisinant les milliards, sans que cela n’occasionne des réactions de la part de l’Etat.
Comment une société d’Etat peut fonctionner dans la discrétion totale, sans que ces pratiques ne provoquent des remous au sein du gouvernement. Après le grand Oral, que se passera-t-il? La logique voudrait que l’Etat valide les comptes par des commissaires aux Comptes et évalue les gouffres financiers éventuels pour apporter les mesures et redresser les sociétés en faillite.
Toyb Ahmed:alwatwan
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