Comment caractériser la violence qui se fait jour dans le pays, depuis l'avènement au pouvoir du président Azali...
Comment caractériser la violence qui se fait jour dans le pays, depuis l'avènement au pouvoir du président Azali ?
Une violence qui était de plus en plus présente à Anjouan, sous la forme de petites bavures quotidiennes, tracas et humiliations des citoyens, notamment sur la route où les forces de l'ordre se conduisaient en tyranneaux brutaux et grossiers.
Puis ce fut la fusillade dans le Nyumakélé il y a deux semaines, avant cet acte ignoble d'une rare violence contre des paisibles citoyens, il y a quelques jours à Hombo, sur les hauteurs de Mutsamudu.
Ces actes de violence commis par des militaires en service, bafouent ainsi le droit et la justice du pays ; c'est une atteinte grave à la sécurité des citoyens et par conséquent une entorse intolérable à l'État de droit.
Mais ce qui est encore plus révoltant, ce sont les propos proférés par ces militaires au cours de leur forfait. Ces « hors-la-loi » ont clairement invectivé des menaces à l'encontre des soi-disant Wadukuzi.
On est en droit face à une telle haine, de se poser la question de leur motivation : s'agit-il d'un esprit de vengeance des « Wangazidja » contre les « Wandzuwani Wadukuzi » ?
S'agit-il de venger l'armée grand-comorienne battue et ridiculisée par la Révolution anjouanaise de 1997 ?
Cela signifierait que des sentiments de haine habitent encore et motivent une partie d'une institution censée assurer l'ordre, la paix, et la concorde dans le pays. Et cela est très grave.....
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N'oublions pas qu’Anjouan n'a jamais envahi Ngazidja, la Grande-Comore.
La seule fois qu'Anjouan a envoyé une flotte de plusieurs centaines de soldats, c'était pour restaurer l'ordre et la paix dans une île déchirée par les sultanats Mfukare.
Par contre, le peuple anjouanais a dû subir plusieurs invasions des armées de Moroni, à chaque fois qu'il se levait pour réclamer ses droits : Ali Swalihi a commencé, suivi par Taki, Sambi le traître et Azali.
Ces hordes en se déversant sur Anjouan, se sont toujours comportées en troupes étrangères d'occupation, ne reculant devant les humiliations, les meurtres et même les viols.
Aujourd'hui, l'émergence d'Azali bat de l'aile avec cette violence, c'est plutôt de l'immergence dans un régime de plus en plus fascisant. Car il ne peut y avoir de développement quelconque, sans le respect absolu d'un État de droit garantissant la sécurité et la liberté des citoyens.
Plus que jamais, les Anjouanais doivent se rendre compte qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes : nous avons tous vu comment se sont comportés tous les politiques : à commencer par les partis politiques : mutisme à Ngazidja mais surtout mutisme de Sambi et Juwa et des politiques anjouanais : à commencer par Salami, Boichot, sans oublier ce vice-président Moustadrane, transfuge et ignorant, qui cite l'Arabie Saoudite comme modèle de développement, pour justifier la suppression de la tournante pour le maintien non pas de l'mam mais du sultan Azali.
Anjouan doit se doter de ses organes de presse indépendants, d'une société civile impliquée et organisée ainsi que de vrais partis dévoués à ses intérêts.
Anjouan doit se détourner d'Azali, car son « émergence » n'est pour Anjouan qu'une autre immergence dans la tromperie, dans l'injustice, et dans une misère encore plus grande.....
Tous nos regards se portent aujourd'hui sur la justice de l'immergence, pour voir si Azali est prêt à punir ses hordes sauvages, haineuses ou s'il va continuer à les encourager dans leur folie de vengeance anti-anjouanaise.
Pour la voix des Anjouanais en colère.
Anli Yachourtu JAFFAR