L'école de Doujani, en périphérie de Mamoudzou, a été évacuée dès 11heures ce matin : un instituteur qui avait ramassé une grenade l...
L'école de Doujani, en périphérie de Mamoudzou, a été évacuée dès 11heures ce matin : un instituteur qui avait ramassé une grenade l'a rapportée dans sa classe… sur recommandation de la Police.
| |||
|
Une promenade scolaire autour de l'école de Doujani aurait pu très mal se terminer. Au détour du chemin, à 100m de l'école, le petit Manec ramasse un objet qu'il donne à son maître : c'est une grenade ! L'instituteur téléphone alors au commissariat : « le fonctionnaire qui a réceptionné l'appel commet une grave erreur d'appréciation et demande à l'instituteur de ramener la grenade dans l'école » relate le Commissaire Delattre.Une fois sur place, les policiers décident d'appeler un expert du DLEM (la Légion) qui se rend sur place : il s'agit d'une grenade offensive (constituée d'explosifs, utilisée pour un assaut). Elle a été posée sur un bureau, notamment par la secrétaire qui commente : « c'était très lourd ! ». La Police évacue alors le quartier dans un périmètre de 150 m.
La secrétaire de l'école indique où se trouve la grenade
Et là c'est l'attente : « il n'y a pas de démineur à Mayotte » commente le commissaire, « ils doivent venir de la Réunion ».
Le quartier est en ébullition, les habitants ne comprennent pas : « il suffit que les policiers attrapent la grenade, il y a encore la goupille »… alors qu'un représentant de la Police municipale explique la situation.
Selon Pascal Delattre, les habitants devraient pouvoir réintégrer leur logement dès ce soir, « dès que les barrières de protection seront posées autour de l'école. La grenade offensive provoque, lorsqu'elle explose un effet de souffle. Etant donné qu'elle est dans une pièce en parpaing, les dégâts seraient limités aux projections de verres, ou de parois. Une patrouille de police tournera jusqu'à ce que le déminage arrive samedi ou dimanche ».
Le commissaire Delattre s'apprête à faire évacuer le quartier de nouveau lors de l'arrivée des démineurs
C'est apparemment une grenade de fabrication française et l'enquête devra expliquer ce qu'elle faisait là : perdue par des militaires en exercice ou « oubliée » par un ressortissant d'une île voisine…?
A.L.
(Source : Malango Actualité)