Traduction du discours prononcé par le Président de la République à l’occasion de la cérémonie du Maoulid organisée à Mutsamudu - SECONDE PARTIE -

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J'ai compris dès mon premier mois de présidence, que si j'ai quelque chose à faire pour aider le pays, c'est d'user de mon ...


J'ai compris dès mon premier mois de présidence, que si j'ai quelque chose à faire pour aider le pays, c'est d'user de mon image, de mon instruction, de mon savoir, de mes connaissances, de ma culture et de mon éducation, et de frapper à toutes les portes pour rechercher des fonds, les faire venir et les utiliser en faveur de là population pour éradiquer ses problèmes.
Mes frères, je l'ai dit et souvent répété, les recettes qui parviennent aux mains de l'Etat, ne satisfont même pas la moitié de ses besoins. Si je vous dis que les recettes des impôts et des douanes s'élèvent à, disons un milliard, ses besoins par contre, notamment en matière de salaires, devraient être d'au moins deux milliards. Or, les recettes ne sont que d'un milliard.
Ayant compris cela, mes frères, j'ai, à chacun de mes voyage à l'extérieur, fait un plaidoyer en faveur du pays. J'ai discuté avec de nombreux chefs d'Etat et j'ai eu l'occasion de m'adresser à de nombreuses chaines de télévisions, notamment dans le monde arabe.
C'est ainsi que de nombreux arabes qui ignoraient le pays le connaissent aujourd'hui. D'autres qui en entendaient parler n'y comprenaient rien. Ils ont alors cherché à mieux le connaitre. C'est pourquoi, quand je les ai appelés à venir aux Comores, pour y fructifier leurs affaires dans un esprit gagnant-gagnant, j'ai été entendu.
Nous discutions souvent au sein du Gouvernement sur les moyens de trouver des fonds. Dieu sait si les problèmes des comoriens sont nombreux : certains d'entre eux, n'ont pas d'école, manquent de lieux pour soigner leurs maladies aux Comores ; On dit à ce sujet, c'est n'est pas moi qui le dit car chacun meurt à son heure, que certains meurent avant l'heure. Les gens restent encore dans le noir, dans des cases en pailles ou en tôles ; L'eau potable fait défaut. Que fallait-il faire alors ? Nous n'avions d'autre choix que celui de nous adresser aux institutions financières internationales.
Certes, certaines de ces institutions sont venues, notamment la BAD, lorsque nous réglé les dettes. Mais je me suis rendu compte, qu'on nous refusait même de nous prêter. Le FMI y opposait son refus. Même quand nous trouvions le consentement d'un préteur, il fallait qu'on nous donne l'autorisation d'emprunter. Cela signifiait qu'en matière économique et financière, notre pays était sanctionné.
C'est pourquoi, mes frères, je suis parti à la recherche de financements. Vous connaissez tous les efforts que nous avons déployés pour payer les dettes, hier et aujourd'hui encore. Gloire à Dieu, ces efforts ont été récompensés car aujourd'hui, la BAD est revenu. Nous avons payé leurs dettes au point qu'elle a recommencé à nous octroyer des aides.
Je me suis rendu à Washington et j'ai demandé au FMI d'entrer en négociations avec nous et de nous accorder un programme pour sortir de notre endettement. Le FMI m'a donné son accord et nous sommes entrés dans ce programme. Nous payons beaucoup d'argent. Alors que les régimes successifs de ce pays ont cumulé des emprunts depuis les années 70, 80 et 90, c'est le Gouvernement dont j'ai fait partie qui a payé ces dettes et qui continue encore à le faire.
L'intérêt des programmes avec le FMI, c'est que si nous les réussissons, nous pourrons un jour bénéficier de l'effacement de la dette extérieure qui s'élève aujourd'hui à plus de 96 milliards de francs comoriens, sans compter les dettes intérieures.
En tout état de cause, je vous dis tout cela pour que vous compreniez pourquoi nous devons nous réjouir aujourd'hui quand je vous aurai fait l'annonce que je souhaite vous faire. Je suis certain que vous êtes impatiens de m'entendre faire cette annonce mais je ne le fais pas encore.
Honorable assistance, j'ai voulu vous dire que j'ai frappé à toutes les portes susceptibles de nous mener vers des fonds. Nous avons motivé les investisseurs dont certains ont accepté de venir. D'autres nous observent encore. D'autres encore sont en chemin. Vous avez constaté qu'après la libération d'Anjouan, qui fut aussi une grosse montagne, l'appel que j'ai lancé pour que le pays bénéficie de financements a été entendu.
En effet, l'éloignement d'Anjouan nous avait fait perdre beaucoup de temps. Sa libération m'a renforcé et m'a donné plus de crédibilité pour m'adresser au monde.
Une semaine à peine après cette libération, lors du Sommet arabe de Syrie, j'ai apporté la bonne nouvelle pour annoncer la réunification des Comores. J'ai déclaré à ce Sommet : « ce pays a, plus que jamais besoin de vous, aidez-nous ». C'est alors qu'une proposition a été retenue : l'organisation d'une conférence en faveur des Comores qui s'est finalement tenu à Doha au Qatar.
Loué soit le Seigneur des mondes, nos frères arabes et de nombreuses organisations, ont aidé notre pays. Comme vous l'avez appris, près de 540 millions de dollars sur cinq ans, ont été annoncés à cette conférence. Nous avons applaudi et dansé car cela, nous l'avions pas. Par la suite vous avez su que ces annonces ont augmenté, pour atteindre les 600 millions. Ce fut une bonne chose.
Je dois vous dire, cependant, qu'après le Conférence de Doha, je n'ai cessé de prier pour ce pays, demandant à Allah de nous couvrir de sa miséricorde, de nous protéger et de nous sortir de la misère et de l'ignorance. Alors que je me rends compte de la beauté de notre pays, de sa verdure, de sa situation géographique d'importance, entouré de l'Océan en plus de nos saines traditions, je pense que nous ne devrions pas vivre cette pauvreté extrême.
Ce qui nous manque le plus, ce sont les infrastructures de base pour attirer les investisseurs. Bien avant d'être Président je rêvais de cela. Combien de fois j'ai parlé de projets que d'aucuns qualifiaient de « rêves de SAMBI » ? Je dis toujours dans ce cas, mieux vaut un Président qui rêve qu'un président qui n'a aucun rêve pour son pays.
En tout état de cause et pour ne pas vous faire perdre trop de votre temps et éviter des palpitations à vos cœurs, j'ai rencontré parmi les nombreux frères arabes intéressés par le développement de notre pays, un frère qui était présent à la Conférence de Doha et qui est parmi nous aujourd'hui : Issam El Fahin à qui je demanderais de se lever pour que vous puissiez le voir et faire sa connaissance.
Ce frère, comme d'autres qui sont venus prospecter aux Comores et évaluer les possibilités d'y investir, y a découvert la beauté de ce pays. Tout en continuant ces démarches, il m'a dit un jour : « j'ai vu combien les comoriens étaient heureux d'obtenir les 500 millions de Doha. Voulez-vous que je vous dise ? Je connais une institution qui a des fonds que vous pourriez obtenir, vous Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI, Président des Comores, avec votre notoriété, la crédibilité qu'on vous accorde et l'amour qu'on vous reconnait pour votre pays. Si vous alliez demandez ces fonds, il y a de fortes chances que vous les obteniez. Il y a également de fortes chances que vous obteniez plus que ce que vous avez eu à Doha » Quand il m'a dit cela, je lui ai demandé : « plus que 500 millions de dollars ? Dans une Fondation ? Il m'a répondu par l'affirmatif.
Je ne vous le cache pas : au début, j'ai eu des doutes, me demandant s'il ne s'agissait pas d'une de ces histoires, comme on m'en a racontées, et qui n'ont pas été réalisées. Il est revenu à la charge pour me confirmer ces dires, ajoutant que ceux qui détenaient ces fonds les donneront si je les demandais au nom de l'Union des Comores. « Allez les demander, a-t-il insisté. J'en ai alors parlé à mon épouse, Madame Hadjira, un jour. Dois-je prendre cela à deux bras ou pas, lui ai-je demandé. Elle m'a alors dit : « qu'auriez-vous à perdre ? Même si vous n'obtenez pas ces fonds quel perte y-t-il à les demander ? C'était l'évidence même. Je me suis alors adressé aux concernés pour demander des aides, je précise bien des aides, au nom de l'Etat comorien. Je répète qu'il ne s'agit pas d'un prêt mais d'un don. A cette réponse, on m'a annoncé que nous avions eu un accord.beit salam
... à suivre ...

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