Le président comorien sortant, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a fait son jubilé au stade de Missiri à Mutsamudu, vendredi dernier, devant une...
Le président comorien sortant, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a fait son jubilé au stade de Missiri à Mutsamudu, vendredi dernier, devant une foule estimée à mille cinq cent personnes.
Le président Sambi pendant son allocution vendredi à Anjouan
Le président sortant de l'Union des Comores a fait l’annonce d’une importante aide en argent accordée par une fondation de Dubaï, du nom de Fondation Fatima. Il s’agirait de deux milliards d’euros (l’équivalent de neuf cent quatre-vingts milliards de francs comoriens),
destinés, d’après «l’accord de financement signé en novembre dernier» entre le ministre comorien des Finances et le président de la dite Fondation, un certain docteur Reza, à développer six projets d’envergure dans le domaine des infrastructures (énergie électrique propre, ports et aéroports, écoles et hôpitaux) dans une durée prédéterminée de deux ans. Ce vaste chantier devrait commencer, d’après le président Sambi, dans deux ou trois mois.Il faut dire que ce vendredi-là, tout était prévu pour rendre inoubliable l’adieu du chef de l’Etat sortant : la journée fut fériée à Anjouan, et la cérémonie religieuse, un barzandji (sortes de psaumes aux louanges du prophète Mahomet) qui avait servi de cran au pot d’adieu, a été, à l'encontre de la tradition, organisée en matinée. La fameuse nouvelle elle-même a d’abord longtemps dû patienter dans un suspens expressément maintenu par le chef de l'état de l'Union des Comores, avant d’éclore. «Vous avez idée de ce que cela représente, deux milliards d’euros ? C’est trente-trois années de notre budget national !», s’est-il un moment écrié. «En tout cas, moi j’ai donné tout ce que j’avais à donner. Il reste au président Ikililou et sa future équipe de poursuivre la mission», poursuivit-il.
Mais la vraie question qui se pose, est peut-être celle de plusieurs jeunes gens commentant cette nouvelles après la cérémonie. Questions et commentaires du genre : « Est-ce que c’est encore une de ces rengaines ? » Et : « On en a déjà entendues, de ces sornettes. »
La population d'Anjouan est en effet habituée aux annonces séduisantes du président : grand complexe hospitalier à Mutsamudu, aéroport international à Bambao, petit port de plaisance à Vassy, vaste palais présidentiel à Dindri Hari, stade olympique à Hombo, réfection totale du réseau routier… n’ont cessé d’être annoncés depuis sa prise du pouvoir, mais n’ont toujours pas vu le jour. Alors, il y a ces quelques interrogations par-ci par-là : pourquoi une convention signée en novembre 2010, n’est annoncée qu’à une semaine du départ de président? Et comment se fait-il qu’une fondation qui donne deux milliards d’euros non remboursables, ne voit même pas son nom apparaître dans Google Search ? D’où cette interrogation pertinente d’un confrère : « Il se peut que le scénario Azali se rappelle au souvenir de Sambi [en 2006, lors de l’investiture de Sambi, son prédécesseur, le colonel Azali avait été hué par l’assistance]. Je crois qu’il a peur d’être hué, et qu’il a cherché le moyen de s’en prémunir… »
L’investiture du nouveau chef de l’Etat comorien se déroulera au palais de l’Assemblée nationale, le jeudi 26 mai prochain. Attendons de voir.
(Source : Malango Actualité)
Le président Sambi pendant son allocution vendredi à Anjouan
Le président sortant de l'Union des Comores a fait l’annonce d’une importante aide en argent accordée par une fondation de Dubaï, du nom de Fondation Fatima. Il s’agirait de deux milliards d’euros (l’équivalent de neuf cent quatre-vingts milliards de francs comoriens),
destinés, d’après «l’accord de financement signé en novembre dernier» entre le ministre comorien des Finances et le président de la dite Fondation, un certain docteur Reza, à développer six projets d’envergure dans le domaine des infrastructures (énergie électrique propre, ports et aéroports, écoles et hôpitaux) dans une durée prédéterminée de deux ans. Ce vaste chantier devrait commencer, d’après le président Sambi, dans deux ou trois mois.Il faut dire que ce vendredi-là, tout était prévu pour rendre inoubliable l’adieu du chef de l’Etat sortant : la journée fut fériée à Anjouan, et la cérémonie religieuse, un barzandji (sortes de psaumes aux louanges du prophète Mahomet) qui avait servi de cran au pot d’adieu, a été, à l'encontre de la tradition, organisée en matinée. La fameuse nouvelle elle-même a d’abord longtemps dû patienter dans un suspens expressément maintenu par le chef de l'état de l'Union des Comores, avant d’éclore. «Vous avez idée de ce que cela représente, deux milliards d’euros ? C’est trente-trois années de notre budget national !», s’est-il un moment écrié. «En tout cas, moi j’ai donné tout ce que j’avais à donner. Il reste au président Ikililou et sa future équipe de poursuivre la mission», poursuivit-il.
Mais la vraie question qui se pose, est peut-être celle de plusieurs jeunes gens commentant cette nouvelles après la cérémonie. Questions et commentaires du genre : « Est-ce que c’est encore une de ces rengaines ? » Et : « On en a déjà entendues, de ces sornettes. »
La population d'Anjouan est en effet habituée aux annonces séduisantes du président : grand complexe hospitalier à Mutsamudu, aéroport international à Bambao, petit port de plaisance à Vassy, vaste palais présidentiel à Dindri Hari, stade olympique à Hombo, réfection totale du réseau routier… n’ont cessé d’être annoncés depuis sa prise du pouvoir, mais n’ont toujours pas vu le jour. Alors, il y a ces quelques interrogations par-ci par-là : pourquoi une convention signée en novembre 2010, n’est annoncée qu’à une semaine du départ de président? Et comment se fait-il qu’une fondation qui donne deux milliards d’euros non remboursables, ne voit même pas son nom apparaître dans Google Search ? D’où cette interrogation pertinente d’un confrère : « Il se peut que le scénario Azali se rappelle au souvenir de Sambi [en 2006, lors de l’investiture de Sambi, son prédécesseur, le colonel Azali avait été hué par l’assistance]. Je crois qu’il a peur d’être hué, et qu’il a cherché le moyen de s’en prémunir… »
L’investiture du nouveau chef de l’Etat comorien se déroulera au palais de l’Assemblée nationale, le jeudi 26 mai prochain. Attendons de voir.
(Source : Malango Actualité)