« Menteur ! »… « Eh bien allez au tribunal ! »… Nous ne sommes ni à l'assemblée nationale, ni au marché de Brive-la-Gaillarde, mais bie...
« Menteur ! »… « Eh bien allez au tribunal ! »… Nous ne sommes ni à l'assemblée nationale, ni au marché de Brive-la-Gaillarde, mais bien à la séance plénière de vendredi dernier au Conseil général au cours de laquelle ancien et actuel président se sont opposés sur leurs actions. | |||
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Si 9 sont signataires, bien peu ont applaudi cette déclaration, ainsi que le faisait remarquer le président Zaïdani qui saisissait l'occasion de monter à la tribune pour « dire la vérité sur la situation actuelle » : « nous employons actuellement 3000 agents, ce qui est considéré par tous, la Préfecture y compris, comme très élevé (.) dont 247 gardiens, avec un parc automobiles de 300 véhicules et des dépenses de carburant qui avoisinent les 30 000 euros par mois…».
Et s'il conteste la demande de la ministre de l'Outre-mer de réduire de 400 à 600 agents, « pourquoi ne l'a-t-elle pas demandé à la précédente majorité ! », il lui donne raison sur le problème de la faiblesse en cadres : « depuis la décentralisation, soit 2004, nous avons recruté 1 746 agents, à 73% des catégories C, ce que je considère comme un recrutement « social ». J'ai donc effectivement décidé d'employer 33 cadres qui devront nous entourer, nous les élus, pour ne pas faire d'erreur lors de l'application des 22 décrets qui vont bientôt tomber en accompagnement de la départementalisation».
Lecture de la déclaration de l'opposition par le conseiller UMP Ali Bacar
« Beaucoup de déplacements depuis le début de son mandat »
Parallèlement, Daniel Zaïdani revenait sur ses succès, notamment en matière de transports scolaires, une solution ayant été trouvé entre Matis et le Stim, et égratignant l'équipe précédente, déclarait qu'aucun travail n'avait été fait jusqu'alors sur le Revenu de Solidarité active (RSA) : « c'est à croire qu'ils n'en voulaient pas ! », répétant qu'il ne serait pas « le président des 120 euros de RSA », qui correspondent aux 25% du niveau national acceptés par la précédent majorité du Conseil général.
Attaqué sur ces déjà nombreux voyages en dehors de l'île, Daniel Zaïdani répondait que tout déplacement privé se faisait à ses frais : « notre trésorier payeur ne laisserait pas passer d'abus », et terminait sa défense par un suprême pic : « ceux qui m'accusent sont ceux qui ont voulu que le 31 mars ne soit pas une journée festive, c'est à dire le parti UMP de Mayotte ».
C'en était trop pour son prédécesseur, l'UMP A. A. Douchina qui demandait la parole, mais se faisait renvoyer « devant la presse pour vous expliquer » par le président en exercice qui demandait qu'à11h la séance commence enfin ! S'en suivait un discours simultané et proprement inaudible de 10 minutes des deux hommes qui parlaient chacun pour son compte au milieu d'un gigantesque brouhaha, et qui amenait un Ahamed Douchina excédé au pied de la tribune pour accuser Daniel Zaïdani de « menteur ! ». « Si je dis des mensonges, allez au tribunal portez plainte pour diffamation ! » lui rétorquait le président en exercice.
C'est donc un Ahamed Attoumani Douchina très énervé qui se retrouvait devant caméras et micros pour expliquer que les finances actuelles ne permettait pas d'employer plus de 10 cadres : « on veut se payer des amis qui vont faire les campagnes électorales à Sada et Pamandzi ! » (Les élections municipales et cantonales viennent d'être invalidées à Sada, et la plainte en annulation sera examinée en septembre pour Pamandzi, fief du président Zaïdani, ndlr). Et au sujet du dénouement du dossier du transport scolaire : « Le Stim a fini pas signer parce qu'il était acculé, mais rien ne dit qu'il ne changera à nouveau pas d'avis ».
Une suspension de séance était nécessaire pour un abcès qui devait être percé, avant que commence le débat d'orientation budgétaire.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
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