Les Comores sont l'un des pays les plus pauvres de la planète. Un pays où les injustices et les inégalités sont monnaies courantes. Mais il ne faut surtout pas essayer de les dénoncer. Sinon tu seras considéré comme subversif de la part de ceux qui commettent ces abominations.
Depuis mon plus jeune âge, je n'ai jamais eu de répit pour la seule raison : je suis de Newmakélé. J'ai su écouter mon entourage lorsqu'il me conseillait de ne pas souvent susciter la polémique, les sujets qui fâchent car je serai malvu. Je souhaite qu'aux assises qui sont prévus pour bientôt, qu' on ne se fige pas qu' à la tournante comme le veut le parti Juwa. Mais qu'on fasse vraiment le bilan de ces 42 dernières années.
J'entends comme slogan Vérité et Réconciliation. Qu'on se dise vraiment la vérité ! Il faut que tout le monde soit vraiment convié. Certains ont l'intention de bouder à ce grand rendez-vous pour des raisons qu'eux mêmes savent. Ce qui est sûr, ils ne rendent pas service au pays.
Il est à noter qu' il existe bien une ségrégation dans dans notre pays et cela date de très fort longtemps. Des mesures doivent être prises pour en finir avec ces pratiques. Le grand comorien envers les autres îles et les principales villes d'Anjouan, Mutsamudu, Ouani et Domoni envers les autres.
Je n'oublierai jamais les élections de 2006. L'annulation d'une vingtaine de bureaux de vote dans la région de Newmakélé aux primaires d'Anjouan par la cour constitutionnelle des Comores. Le président de cette institution à l'époque était Monsieur Surette natif de Domoni aidé par les membres de la CENI, une dame de Mutsamudu.
Ces primaires de 2006, c'était l'ancien premier ministre IBRAHIM HALIDI ABDERMANE soutenu par la Crc qui était arrivé en tête suivi de Sambi puis de Mohamed Djanfar. Mais il ne fallait pas qu'un Mmatsaha devienne président de la république. Les intérêts de notre race supérieure du pays étaient menacés car ils connaissent bien le bonhomme.
Cet ancien professeur de philosophie et sciences humaines déteste la corruption et les corrompus. Tous les coups étaient permis pour l'écarter de la course. Le lendemain des élections, lundi, tous les média nationaux et internationaux l'avaient placé en premier position du trio de tête. Le mardi, il devient second, mercredi, troisième. Je vous laisse imaginer le jeudi ce qui c'est passé. Ils l'ont carrément fait sortir de la course en le plaçant à la quatrième position.Mais il fallait la pression de ses partisans de Moroni et de Newmakélé pour qu'on lui octroie la troisième place.
Ils se sont dit que l'essentiel, il ne devrait pas qu'il soit premier car les autres îles étaient claires. Elles voteront le candidat que les Anjouanais placeront en premier position. Ils avaient mis Sambi (Mustsamudu) en premier position par défaut. Tout le monde connaît la suite.
Le bilan de ces 42 ans d'indépendance est si lourd. On attend de voir le sort de ces assises. Je suis convaincu que son excellence le président Azali fera en sorte que le peuple Comorien en sorte vainqueur de ce grand rendez-vous. Les Comores n'ont jamais connu un président si démocratique que l'actuel président. Un vrai homme d'action.
En somme, je ne sais pas si vous avez remarqué mais ce sont les mêmes qui détiennent les postes clefs du pays depuis l'accession de notre indépendance. Là où c'est juteux. Si tu es comme eux, tu auras leur bénédiction. Le cas contraire, ils t'injectent.
Vive les assises ! Qu' on se dise la vérité et qu'on se réconcilie pour le bien de notre nation !
Farid Ibrahim Halidi
