Un week-end d’actions concrètes : Al imam Azali Assoumani à Ouani et Nioumachoua. Mohéli : la chambre froide de Nioumachoua, une réponse aux défis de.
Un week-end d’actions concrètes : Al imam Azali Assoumani à Ouani et Nioumachoua
1. Un week-end au service du développement territorial
Les 30 et 31 août 2025 marquent un tournant symbolique et stratégique pour l’Union des Comores. En deux jours, Son Excellence le Président Azali Assoumani a inauguré deux infrastructures majeures :
Le Centre Rural de Développement Économique (CRDE) de Ouani à Anjouan, destiné à révolutionner la productivité agricole et à valoriser les filières locales.
La chambre froide de Nioumachoua à Mohéli, une innovation essentielle pour la conservation et la commercialisation des produits halieutiques et agricoles.
Ces deux inaugurations, financées avec l’appui de partenaires tels que la Banque mondiale et inscrites dans la stratégie nationale d’émergence, s’inscrivent dans une vision : bâtir une économie résiliente, inclusive et durable.
2. Ouani : le CRDE comme levier de souveraineté alimentaire
L’inauguration du CRDE de Ouani illustre la volonté du Chef de l’État de donner une nouvelle dimension à l’agriculture comorienne. Avec un investissement de 410 millions KMF, ce centre moderne poursuit des objectifs précis :
Renforcer la productivité agricole par des techniques modernes.
Créer des opportunités pour les jeunes et les femmes, pour freiner l’exode rural.
Améliorer les conditions de vie en milieu rural grâce à des revenus stables.
Valoriser les filières agricoles locales (vanille, girofle, ylang-ylang).
Ce CRDE n’est pas un simple bâtiment, mais un outil stratégique de transformation. Comme l’a déclaré le Président Azali :
« Ce centre n’est pas une simple infrastructure. C’est un outil de transformation, un levier de développement, et un symbole d’espoir pour notre Nation. »
3. Mohéli : la chambre froide de Nioumachoua, une réponse aux défis de la pêche
Le lendemain, dimanche 31 août 2025, le Président a été chaleureusement accueilli à l’aéroport de Bandarsalam par les autorités locales, les notables et une jeunesse mobilisée, avant de procéder à l’inauguration de la chambre froide de Nioumachoua.
Cet équipement revêt une importance stratégique :
Réduire les pertes post-récolte, en particulier dans le secteur de la pêche, pilier économique de Mohéli.
Améliorer la conservation et la qualité des produits, permettant une meilleure compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. Créer de la valeur ajoutée pour les pêcheurs et les commerçants locaux. Donner un souffle à la jeunesse de Mohéli, qui pourra voir dans la filière halieutique une source d’emplois et d’entrepreneuriat.
En inaugurant cette chambre froide, le Président Azali répond à une attente ancienne des communautés côtières, confrontées au défi de la conservation des produits. C’est une mesure concrète qui place la pêche et l’économie bleue au cœur de la stratégie d’émergence.
4. Une stratégie cohérente : connecter agriculture et pêche
Ces deux initiatives, à Anjouan et à Mohéli, révèlent une vision claire : moderniser les secteurs primaires (agriculture et pêche) qui constituent les bases de notre économie. À Anjouan, il s’agit d’accroître la production et de garantir la sécurité alimentaire.
À Mohéli, il s’agit de sécuriser la chaîne de valeur halieutique par la conservation et la qualité.
En combinant ces projets, le Président Azali démontre que l’émergence économique ne peut être atteinte qu’en renforçant la résilience alimentaire et en améliorant la souveraineté économique du pays.
5. Les défis à relever pour transformer l’essai
En tant que partisan de cette politique de développement, je crois profondément que ces initiatives sont des piliers de l’émergence. Toutefois, pour garantir leur succès, certains défis méritent d’être soulignés :
La durabilité financière : ces infrastructures nécessitent des coûts d’entretien et de fonctionnement. Sans une bonne planification budgétaire et une responsabilisation locale, elles risquent de se dégrader rapidement. La gestion locale : le succès du CRDE comme de la chambre froide dépendra de la qualité de leur gouvernance. La mise en place de comités de gestion transparents et participatifs est indispensable pour éviter une politisation ou une appropriation par des élites restreintes.
La formation et l’accompagnement : moderniser l’agriculture et la pêche exige des compétences nouvelles. Il faut accompagner les producteurs, les pêcheurs et les jeunes entrepreneurs par des programmes de formation adaptés, afin qu’ils tirent pleinement profit de ces infrastructures.
L’intégration de la diaspora : la diaspora dispose de savoir-faire, de capitaux et de réseaux. Mais encore faut-il créer des mécanismes clairs d’investissement, de partenariat et de suivi pour éviter que les contributions restent ponctuelles et dispersées.
En d’autres termes, l’infrastructure est un point de départ, mais c’est la gestion humaine, économique et sociale qui en déterminera l’impact réel.
6. La diaspora comme acteur clé
En tant que président du RDDC, je considère que ces réalisations doivent trouver un relais dans la diaspora comorienne. La diaspora agricole peut accompagner le CRDE de Ouani par l’introduction d’innovations techniques et d’investissements.
La diaspora entrepreneuriale peut soutenir la chambre froide de Nioumachoua en favorisant la transformation, l’exportation et la mise en réseau des produits comoriens. Ces projets doivent être perçus comme des points d’ancrage pour des partenariats public-privé-diaspora, capables de démultiplier leur impact.
7. une émergence inclusive et territoriale
Le week-end du 30 et 31 août 2025 restera comme une étape significative dans la trajectoire de l’émergence. En inaugurant un CRDE à Anjouan et une chambre froide à Mohéli, le Président Azali Assoumani ancre son action dans la réalité des territoires et dans les besoins concrets des populations.
Mais le véritable défi commence maintenant : faire en sorte que ces infrastructures deviennent des pôles vivants de développement, et non des vitrines symboliques. Pour cela, il faudra associer les communautés locales, renforcer la formation des jeunes, mobiliser la diaspora et instaurer une gouvernance transparente. C’est à ce prix que l’émergence 2030 deviendra une réalité durable, partagée et inclusive.
Fakihi Mradabi
Président du RDDC

COMMENTAIRES