Mayotte : Un blessé de trop. Une balle de trop. Une injustice de plus

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Mayotte : Un blessé de trop. Une balle de trop. Une injustice de plus. À Mayotte, territoire arraché aux Comores, c’est aujourd’hui un Comorien qui ri

Mayotte : Un Comorien gravement blessé – quand la gestion migratoire blesse et menace la vie ! 


Un blessé de trop. Une balle de trop. Une injustice de plus.

Mayotte : Un blessé de trop. Une balle de trop. Une injustice de plus

En juillet 2025, un homme comorien de 36 ans a été grièvement blessé par la police française à Mayotte. Il n’était ni armé, ni menaçant. Il fuyait un contrôle migratoire, comme tant de nos frères, poussés dans l’ombre par une politique injuste. Il ne courait pas vers le danger : il fuyait la peur. Cette peur, cette angoisse quotidienne d’être arrêté, expulsé, ou gravement blessé, l’a rattrapé. Après une intervention chirurgicale, il survit, mais reste dans un état préoccupant. À Mayotte, territoire arraché aux Comores, c’est aujourd’hui un Comorien qui risque sa vie pour avoir voulu rester chez lui. Exigeons l’ouverture d’une information judiciaire pour établir les circonstances exactes de cette bavure policière et déterminer les responsabilités. L’impunité ne doit pas être la règle. Ce drame loin d’être isolé, doit conduire à une enquête rigoureuse et transparente.

Une tragédie en mer : deux morts de plus


Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 15 juillet 2025, un kwassa-kwassa transportant des migrants comoriens a chaviré après une collision avec un bateau de la police aux frontières. Deux passagers ont perdu la vie. Ils tentaient simplement de rejoindre Mayotte, comme des milliers d’autres chaque année, bravant les flots pour retrouver une famille, un travail, une terre qu’ils considèrent comme leur. Cette énième tragédie en mer illustre la spirale de la peur et du silence. Il ne s’agit pas de faits divers : il s’agit d’un système.

Un système où la migration se paie de sa vie. Où l’appartenance devient illégale. Où mourir en mer ou sous les balles semble être le prix d’être comorien à Mayotte.

Mayotte, une île verrouillée par le visa Balladur


Depuis 1995, le visa Balladur a imposé un mur invisible entre les Comores : des frères séparés, des familles éclatées, des îles devenues étrangères les unes aux autres. Sans ce visa, un Anjouanais, un Mohélien ou un Grand-Comorien est considéré comme “clandestin” à Mayotte — sa propre terre. Cette mesure brutale a transformé une réalité fraternelle en un cauchemar administratif :

• Des traversées nocturnes en kwassa-kwassa, souvent mortelles.
• Des enfants nés à Mayotte mais sans droit.
• Une régularisation quasi impossible pour des familles enracinées depuis des générations.

Ce régime migratoire d’exception a fait de Mayotte un territoire de non-droit pour des milliers de Comoriens. Et parfois, ce non-droit tue.

La spirale sécuritaire : de Wuambushu à la mort


Avec les opérations comme Wuambushu (2023–2024), l’île a été militarisée : CRS, RAID, PAF, destructions de logements, expulsions massives. La mort de ce Comorien, comme celle des deux autres en mer, ne sont pas des faits isolés. Ce sont les symptômes d’un système qui criminalise une population entière pour ce qu’elle est, pas pour ce qu’elle fait.

Mayotte devient ainsi le théâtre d’une politique migratoire brutale, où être Comorien suffit à devenir une cible.

Le parallèle avec la mort de Nahel : une même logique mortifère


En métropole, le jeune Nahel Merzouk, 17 ans, est tué par un tir policier en juin 2023 à Nanterre. Il fuyait un contrôle routier. Il n’était pas armé. Il est mort, comme tant d’autres, parce qu’il ne rentrait pas dans les cases d’une République à deux vitesses.

Le policier a été mis en examen pour homicide volontaire. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 30 ans de prison. Le procès s’annonce historique.

Ce parallèle dérange, mais il est nécessaire : Nahel à Nanterre, nos frères à Mayotte — trois visages d’une même violence policière. Trois personnes non armées, tuées pour avoir fui. Trois fois trop. Ces situations soulignent la crise du régime légal quant à l’usage de la force, tant dans les territoires ultramarins que dans les centres urbains métropolitains.

Et si ce drame marquait un tournant ?


La mort de ces Comoriens à Mayotte ne doit pas être oubliée. Elles appellent une réponse juridique forte : la lumière sur les faits, des poursuites claires, une fin à l’impunité. Mais au-delà du droit, elles exigent une remise en question politique profonde.

Mayotte ne doit plus être une zone de guerre migratoire. Elle peut devenir un pont entre la France et les Comores, une base de coopération régionale, un modèle de co-développement. Une terre d’accueil et de richesse mutuelle, pas un cimetière de jeunes vies.

Ce drame pourrait marquer un tournant diplomatique entre la France et les Comores. Il appelle à redéfinir la place de Mayotte, non pas en forteresse de l’exclusion, mais en pont diplomatique et économique entre la France et les Comores, fondé sur la dignité, la coopération et la justice.

30/07/25
BI

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