Le temps de la réconciliation. L'un des régimes les plus stricts d'Afrique, le régime algérien, a libéré Ahmed Ben Bella. L'Afrique du Sud, alors diri
Le temps de la réconciliation
Le président Sambi a droit à la liberté...Les raisons invoquées et les conditions de son procès ne.paraissent pas suffisamment convaincantes pour justifier son chemin de croix. En réalité, il subit, depuis huit ans, un préjudice immense qui aurait dû interpeller notre morale de musulmans.
Un préjudice qui risque, en outre, d'engendrer, à terme, des bouleversements insoupçonnés. En vérité, il est impératif de sortir de cette impasse par le haut. Je ne crois pas, et je ne dis pas, que Sambi n'aurait pas commis d'erreurs. Je ne dis pas non plus qu'élargir le prisonnier le plus populaire des Comores, doublé d'un leader politique charismatique dont l'action, au pouvoir, a sans nul doute perturbé d'importants intérêts géostratégiques, serait une affaire aisée pour le régime de Moroni.
Cependant, notre pays doit suivre les bons exemples. L'un des régimes les plus stricts d'Afrique, le régime algérien, a libéré Ahmed Ben Bella. L'Afrique du Sud, alors dirigée par le Parti National suprémaciste blanc, a libéré Nelson Mandela au nom de la réconciliation. Le Sénégal, sous la direction d'Abdou Diouf, héritier de Senghor, a libéré Mamadou Dia. Dans la vie des nations, il y a un temps pour tout : le temps des combats et du cynisme politiques, mais aussi le temps de la réconciliation et de la recherche de l'unité.
Pensons désormais, frères et sœurs, à panser nos plaies au nom des générations montantes. Embrassons la voie de l'unité nationale et de la réconciliation. Ouvrons le dossier Sambi. Cette terre, héritage sacré de nos ancêtres, mérite mieux que la haine comme seul horizon. Sans aucun doute, nous sommes plus intelligents que les pièges tendus par les ruses de la haine et des rancœurs pour détruire notre si beau pays.
Ali Moindjié
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