L’Arabie saoudite a exécuté plus de cent étrangers ! Au total, 189 personnes ont été exécutées depuis le début de 2025, d’après un décompte de l’AFP..
L’Arabie saoudite a exécuté plus de cent étrangers depuis le mois de janvier
Le ministère de l’intérieur a annoncé, jeudi, l’exécution de deux Ethiopiens pour trafic de drogue. Au total, 189 personnes – dont 88 Saoudiens – ont subi la peine capitale depuis le début de l’année dans le royaume.
L’Arabie saoudite a exécuté deux ressortissants éthiopiens pour trafic de drogue, a annoncé jeudi 10 juillet le ministère de l’intérieur, ce qui porte à au moins 101 le nombre total d’étrangers exécutés dans le royaume depuis le début de l’année, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP). Les Ethiopiens Khalil Qasim Mohammed Omar et Mourad Yaqoub Adam Siyo ont été exécutés après avoir été « reconnus coupables de contrebande de cannabis », rapporte un communiqué du ministère publié par l’agence de presse saoudienne SPA.
Au total, 189 personnes ont été exécutées depuis le début de 2025, d’après un décompte de l’AFP, dont 88 Saoudiens. En 2024, le cap des 100 exécutions d’étrangers n’avait été franchi qu’en novembre par le royaume, l’un des pays au monde où la peine de mort est la plus appliquée. Selon un précédent décompte de l’AFP, au moins 338 personnes ont été exécutées en 2024, contre 170 en 2023, bien plus que le précédent record connu de 196 en 2022.
Le fait d’atteindre ce nombre avant la fin du mois de juillet marque, selon Amnesty International, une « escalade alarmante dans les exécutions, y compris de ressortissants étrangers condamnés pour des crimes liés à la drogue ».
Obstacles supplémentaires
Dans un rapport publié lundi, l’ONG de défense des droits humains a précisé que de « janvier 2014 à juin 2025, l’Arabie saoudite avait exécuté 1 816 personnes, selon les dépêches de la SPA, environ un tiers d’entre elles l’ont été pour des infractions liées à la drogue ». Or, rappelle Amnesty International, « le droit international et les normes internationales en matière de droits humains n’autorisent pas la peine de mort pour de tels crimes ». Toujours selon Amnesty, « sur cette période de dix ans, 597 personnes ont été exécutées pour des infractions liées aux drogues, dont environ 75 % étaient des étrangers ».
Après un moratoire d’environ trois ans, les autorités saoudiennes ont repris à la fin de 2022 les exécutions pour crimes liés aux stupéfiants. Kristyan Benedict, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a dénoncé « une tendance réellement terrifiante, où la peine de mort est appliquée à un rythme effréné contre des étrangers pour des infractions qui ne devraient jamais entraîner une telle sentence ».
L’ONG rappelle également que les étrangers font face à des obstacles supplémentaires pour...Lire la suite sur Le Monde avec AFP

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