C'est une insulte et une façon de minimiser la grande contribution diasporique à l.Lettre de réponse aux propos insultants du ministre Bacar Mvoulana.
LETTRE DE RÉPONSE AUX PROPOS INSULTANTS DU MINISTRE COMORIEN DE L'EDUCATION NATIONALE ( M. BACAR MVOULANA)
Monsieur le Ministre de l'Éducation Nationale,
Je suis très choqué et déçu par vos propos qualifiant la diaspora comorienne de France d'"abeilles " simplement parce que nous sommes nombreux à être opposants au régime illégal et illégitime d'Azali Assoumani. C'est une insulte et une façon de minimiser la grande contribution diasporique à l'économie et au développement de notre pays.
Monsieur le Ministre, vous ne répondez pas à ce que les comoriens et les comoriennes sont en droit d'attendre. Vous ne payez pas de retour. Vous faites semblant d'oublier les bienfaits reçus et vous ne manifestez pas de reconnaissance. Par conséquent, vous êtes tout simplement ingrats.
Mais permettez-moi de vous dire une chose , monsieur le Ministre : si vous êtiez incompétent, ou même, vous n'aviez pas le pouvoir de modeler le pays à votre convenance, vous auriez, du moins, celui de tailler des verres qui vous permettraient de les faire apparaître à peu près, comme vous voulez. Ceci signifie donc, que vous n'avez que le pouvoir de la stupidité humaine, et jamais, je ne sous-estime.
La diaspora comorienne est une force vive qui investit , créé des emplois et soutient les familles restées au pays. Nous sommes des contributeurs nets à l'économie comorienne, et nos transferts de fonds sont essentiels pour de nombreuses familles.
Il est ironique que vous nous qualifiez d'"abeilles "alors que nous sommes ceux qui font bouger les choses aux Comores, sans la diaspora, de nombreux projets et initiatives ne verraient pas le jour. Nous ne sommes pas des "abeilles ", pour votre propre philosophie à vous, pourtant nous le sommes, pour le sens propre D'ABEILLE". Oui nous sommes des abeilles, celles qui produisent et reproduisent le miel qui possède des propriétés nutritionnelles et thérapeutiques conférant divers avantages pour la santé de nos compatriotes comoriens.
Et vous ? De quoi peut-on vous qualifier au juste ? Franchement, pour être gentil avec vous, je vous qualifierais, vous et votre régime, de fourmis charpentières qui représentent un véritable danger pour la construction de notre pays(" MOWANTSI"). Des fourmis charpentières qui creusent les galeries complexes à l'intérieur du bois de la maison, affaiblissant les murs et les charpentes, et créant un problème d'étanchéité.
La diaspora est la pièce motrice de toute une vie. Nous sommes des citoyens comoriens qui exigeons d'être respectés et entendus. Nous demandons aux, soi-disants, dirigeants comoriens de prendre en compte les besoins et les préoccupations des comoriens..
Mais je comprends parfaitement bien que vous n'êtes pas vous-même pour pouvoir aimer la diaspora comorienne de France. Monsieur le Ministre, vous avez l'art diabolique du dialogue politique qui consiste à parler tout seul à tour de rôle. Hélas ! Vous êtes un homme anachronique malgré le petit âge que vous avez.
Je finirai donc par vous citer une belle phrase de Montesquieu qui dit " Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi ; il faut les faire suivre. Quand dans un royaume, il y a plus d'avantage de faire sa cour qu'à faire son devoir, tout est perdu "
Je vous invite à réfléchir, monsieur le Ministre, sur le rôle crucial que joue la diaspora comorienne et à changer de ton dans vos propos belliqueux.
De Salim Ali Mohamed Kari, Secrétaire général du mouvement politique Yaroibi-Oummat
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