Chagos libérés, Mayotte trahie : Deux poids, deux mesures au sommet de l’État comorien ! Le 23 mai 2025, les autorités comoriennes de facto publient u
Chagos libérés, Mayotte trahie : Deux poids, deux mesures au sommet de l’État comorien !
Alors que le gouvernement comorien félicite l’île Maurice pour avoir recouvré sa souveraineté sur l’archipel des Chagos, il reste prisonnier de sa propre trahison silencieuse : celle de Mayotte. À la tête de ce double discours, le dictateur sanguinaire Azali Assoumani, putschiste notoire et usurpateur de pouvoir depuis 2018, incarne un chef d’État illégitime et complice de la dépossession nationale. Il a sacrifié une partie du territoire comorien, tout en se drapant du manteau de la souveraineté qu’il a lui-même piétinée, au nom de sa cupidité et de sa boulimie de l’argent volé aux Comoriens, en particulier aux Anjouanais.
L’hypocrisie d’un régime en flagrant délit de duplicité
Le 23 mai 2025, les autorités comoriennes de facto publient un communiqué saluant la victoire diplomatique de la République de Maurice, qui a obtenu, après un long combat juridique, la rétrocession de l’archipel des Chagos, illégalement occupé par le Royaume-Uni depuis 1965. Un geste qui aurait pu témoigner d’une solidarité entre nations insulaires face aux injustices coloniales.
Mais un malaise s’installe : ce message de félicitations émane d’un régime qui a lui-même abandonné Mayotte, et ce, depuis près de vingt ans. Un régime dirigé par la sangsue Azali Assoumani, qui a trahi la cause comorienne au nom d’intérêts personnels, d’alliances néocoloniales et d’une soif de pouvoir sans limites.
Chagos : l’exemple d’une diplomatie souveraine et cohérente
Les Chagos furent séparés de l’île Maurice par le Royaume-Uni à la veille de l’indépendance en 1965, pour y implanter une base militaire américaine sur Diego Garcia. La population fut expulsée, mais Maurice contesta sans relâche cette annexion coloniale, auprès de l’ONU comme de la Cour internationale de Justice (CIJ).
En 2019, la CIJ déclara cette séparation illégale, et l’Assemblée générale des Nations unies somma le Royaume-Uni de restituer les Chagos à Maurice. Ce processus s’est concrétisé en 2023-2024. Une victoire du droit international, mais surtout de la constance, de la cohérence et de la dignité mauricienne.
Mayotte : la reddition volontaire d’un pouvoir complice
À l’inverse, Mayotte demeure sous occupation française, malgré son appartenance historique, géographique et juridique à l’Union des Comores. Le référendum de 1976, organisé sous l’autorité coloniale française, n’a jamais été reconnu par l’ONU. Mais aucun président comorien n’a autant trahi cette cause que le dictateur sanguinaire et putschiste Azali Assoumani.
Le 11 septembre 2005, dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, Azali enterre la revendication comorienne, au nom d’un prétendu “réalisme politique”. Par ce geste, il saborde le Comité Adhoc de sept pays mis en place par l’OUA pour défendre l’intégrité territoriale des Comores. Il ouvre ainsi la voie à une gestion bilatérale entre Paris et Moroni, enterrant l’approche multilatérale et solidaire. Une trahison d’État jamais dénoncée depuis.
Pire encore :
En 2018, il signe un accord d’entraide judiciaire avec la France (Loi n° 2018-185 du 16 mars 2018), facilitant la coopération sécuritaire et judiciaire entre les deux pays.
En 2023, le régime du sanguinaire Azali Assoumani entérine un accord de sécurité inégal et léonin, véritable capitulation diplomatique, qui ouvre la voie à l’opération « Wuambushu », une campagne brutale d’expulsions massives ciblant les ressortissants anjouanais qualifiés de « sans-papiers » à Mayotte. Cette opération, conduite avec un zèle policier d’une rare violence, s’est déroulée dans un climat de stigmatisation raciale, d’humiliation systématique, et de violation des droits humains fondamentaux. En contrepartie, Paris accorde un prétendu "appui budgétaire" de 150 millions d’euros, dont ni les citoyens comoriens ni les Anjouanais ne verront jamais la moindre retombée, ni en développement, ni même en transparence budgétaire.
Cette soumission honteuse n’est pas sans récompense : Azali est ensuite propulsé à la présidence tournante de l’Union Africaine, une institution souvent réduite au rôle de chambre d’écho des intérêts occidentaux, plus prompte à condamner les ruptures d’ordre protocolaire qu’à défendre les causes souverainistes africaines. Durant tout son mandat, ce pseudo chef de l’État comorien n’aura jamais évoqué la question de Mayotte, pas même à la marge. Ce silence assourdissant est à l’image de son règne : une diplomatie de renoncement, un pouvoir de compromission, et une trahison de la mémoire collective comorienne.
Les Anjouanais furent les premières victimes de cette chasse aux pauvres, suivis par les Wangazidja, les Mohéliens, tous ceux que la misère avait poussés à traverser la mer. Azali ? Il n’a rien dit. Il a signé.
Deux trajectoires, deux philosophies
Maurice a défendu chaque centimètre de son territoire avec dignité. Ses élites, ses avocats, sa diplomatie, sa diaspora ont été mobilisés. Elle a gagné.
Les Comores, sous Azali, ont capitulé. Aucun recours devant la CIJ. Aucun lobbying auprès de l’Union africaine. Aucune relance du dossier devant l’ONU. Le combat de Mayotte a été noyé dans les salons de la Françafrique et étouffé dans le silence des lâchetés et des trahisons nationales.
Et maintenant ?
Le combat pour Mayotte ne doit pas mourir entre les mains de ceux qui l’ont trahi. Il appartient au peuple comorien, à sa jeunesse, à ses penseurs, à sa diaspora. Il appartient à ceux qui savent que l’honneur ne se vend pas, que la souveraineté ne s’échange pas contre un fauteuil présidentiel, ni contre des valises d’euros.
Et ceux qui aujourd’hui se pavanent dans les salons feutrés de la Françafrique, devront un jour répondre devant l’Histoire mais aussi devant les tribunaux pour leur crime de haute trahison.
La souveraineté ne se mendie pas. Elle s’arrache. Elle se construit. Elle se défend !
Anli Yachourtu JAFFAR
Le 24 mai 2025
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