Quatre mois après le cyclone, l’île de Mayotte jonchée de déchets. Des bâtiments de l’État français aux bâtiments militaires, en passant par ceux de l
Les déchets générés par Chido n’ont pas tous été évacués de l’île et s’amassent dans les villes.
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Vu du ciel, on ne distingue de Mayotte que son lagon bleu turquoise. Mais sur terre, ce sont très vite les stigmates laissés par Chido que l’on observe. À Petite-Terre, le cyclone ne semble avoir épargné personne.
Des bâtiments de l’État français aux bâtiments militaires, en passant par ceux de l’ancien hôpital et jusqu’à la maison du gouverneur, tous ont perdu leurs toitures et leurs charpentes. Même un bâtiment neuf de sept étages n’a pas résisté à la force des vents de Chido.
Pour colmater les brèches, des bâches ont été posées sur les habitations. Censées être provisoires, elles s’installent peu à peu dans le paysage. « On a posé des bâches plastiques comme pansement. Mais s’il y a beaucoup de pluie, ça rentre dans les habitations et ça fait des dégâts », déplore Saïd Salim, adjoint au maire de la commune de Dzaoudzi-Labattoir et président de l’Union départementale des Centres communaux d’action sociale de Mayotte.
« Les choses n’avancent pas »
Ici ou là, on croise des voitures aux vitres arrachées, voire même abandonnées, des restaurants fermés. Les terrasses, ravagées par les vents, n’ont pas bougé depuis le 14 décembre. Seuls les déchets ont été, parfois, amassés sur le côté.
Même le lagon, d’apparence si calme, cache dans ses eaux des bateaux échoués. « Malheureusement, aucune action n’a été mise en place pour pouvoir commencer à nettoyer. C’est un désastre écologique car il y a l’environnement qui est là, qu’on peut protéger et on est en train de sacrifier notre lagon », regrette Saïd Salim.
Au loin, on aperçoit à la dérive deux des barges qui assurent la liaison entre Grande-Terre et Petite-Terre. « Elles n’ont pas bougé d’un mètre depuis Chido. Le cyclone les a emportées et elles sont restées dans cet état jusqu’à aujourd’hui. Ce sont des bâtiments très importants pour Mayotte, car elles permettent de relier les deux îles. C’est un symbole qui montre que les choses n’avancent pas », observe Saïd Salim.
Des montagnes de déchets
Plus impressionnantes encore sont les montagnes de déchets liées au cyclone que l’on retrouve partout dans l’ile. Sur la commune de Pamandzi, où se trouve l’aéroport, les déchets côtoient directement les habitants. Deux sites ont été installés en face du centre hospitalier. Un troisième se trouve à quelques mètres d’habitations en tôle. Deux enfants s’en approchent, des...Lire la suite sur DNA
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