Burkina Faso : Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Ouagadougou en soutien au président Ibrahim Traoré. « Vive la résistance anti-impérialist
Burkina Faso : la junte mobilise ses partisans après avoir dénoncé une énième tentative de coup d’Etat
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi 30 avril à Ouagadougou en soutien au régime, l’une des plus importantes manifestations pro-junte depuis le coup d’Etat militaire de septembre 2022.
« Vive la résistance anti-impérialiste » : plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi 30 avril à Ouagadougou en soutien à la junte souverainiste au pouvoir au Burkina Faso, quelques jours après la dénonciation par les autorités militaires d’un « grand complot » en vue d’une tentative de coup d’Etat.
Les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Soutien total au président Ibrahim Traoré et au peuple du Burkina Faso », « A bas l’impérialisme et ses valets locaux », « Vive la résistance anti-impérialiste » ou encore « Non aux manœuvres des puissances impérialistes pour saper notre révolution ».
Il s’agit de l’une des plus importantes manifestations pro-junte depuis le coup d’Etat militaire de septembre 2022 dans ce pays pauvre et enclavé du Sahel qui doit faire face à des attaques de groupes armés djihadistes liés à Al-Qaida et l’organisation Etat islamique ayant fait des dizaines de milliers de morts depuis 2015.
Le 21 avril, le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso avait affirmé avoir déjoué un « grand complot en préparation » visant à « semer le chaos total » et dont les cerveaux seraient localisés en Côte d’Ivoire, régulièrement accusée par la junte au pouvoir d’héberger ses opposants. Abidjan a toujours démenti.
« Nous sommes debout »
Le premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo, s’est adressé en fin de matinée à la foule. « 1987, ce n’est pas 2025. Nous sommes debout », a-t-il lancé en référence à l’ancien président burkinabé et figure du panafricanisme Thomas Sankara, tué dans un coup d’Etat en 1987. La junte au pouvoir se réclame de son héritage.
« La jeunesse burkinabée est debout, le peuple patriote est debout, les combattants de la liberté dans le monde sont debout et nous allons faire corps pour défendre notre leader, le capitaine Ibrahim Traoré », a-t-il poursuivi. « Nous devons plus que jamais rester debout parce que quand le peuple se met debout, les impérialistes tremblent », a-t-il affirmé.
Pour Ghislain Somé, secrétaire général de la CNVAC, « cette mobilisation est la preuve que le peuple est engagé derrière ses dirigeants. Au grand jamais, on ne pourra atteindre notre président ou déstabiliser notre pays. Nous sommes un bouclier ».
« C’est un meeting de soutien au capitaine Traoré, mais il s’agit aussi et surtout de dénoncer énergiquement les propos mensongers du général américain » Michael Langley, à la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), « qui a accusé le chef de l’Etat d’utiliser les réserves d’or du pays à des fins de protection personnelle au détriment du bien-être de son peuple », a souligné Adama Kima, un des organisateurs du meeting, diffusé en direct sur la télévision nationale.
« Ses propos visaient à semer les germes de révolte au sein de notre population, mais nous ne sommes pas dupes et nous n’allons pas nous faire avoir », a soutenu Adama Kambiré, leader d’une organisation de la société civile. Plusieurs pancartes brandies par les manifestants faisaient référence aux Etats-Unis, comme « Non à l’ingérence des USA » ou encore « Le Burkina Faso n’est pas un département américain ».
Le Monde avec AFP
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