La récente fuite d'un courrier officiel du Dircab d’Azali soulève de sérieuses préoccupations ! Ce courrier, relatif aux frais de déplacement des memb
Rien n'est confidentiel dans notre pays
La récente fuite d'un courrier officiel du Directeur de Cabinet du Président de l'Union des Comores adressé au Ministre des Finances soulève de sérieuses préoccupations quant à la protection des informations confidentielles au sein de l'administration publique.
Ce courrier, relatif aux frais de déplacement des membres du gouvernement et à la tenue d'un conseil des ministres sur l'île de Mohéli, s'est retrouvé diffusé sur les réseaux sociaux en l'espace de quelques secondes à peine. Fait troublant, les montants évoqués ne semblent pas être au cœur du problème.
La véritable inquiétude réside dans le fait même que ce type de document professionnel et confidentiel puisse se retrouver ainsi exposé publiquement.
Cette situation soulève des interrogations légitimes sur les processus de gestion et de sécurisation des informations gouvernementales dans notre pays.
Comment est-il possible qu'un courrier interne soit ainsi propulsé dans l'espace public, sapant la confiance dans l'administration et la gouvernance du pays ?
Les citoyens sont en droit d'attendre que les informations confidentielles relatives à la gestion de l'État soient effectivement protégées et ne fassent pas l'objet de fuites intempestives.
La transparence est certes importante, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la confidentialité nécessaire au bon fonctionnement des institutions.
Des mesures urgentes doivent être prises pour identifier les failles dans les procédures de sécurité et mettre en place des protocoles renforcés afin d'empêcher que de telles situations ne se reproduisent.
La formation et la sensibilisation du personnel de l'administration aux enjeux de la confidentialité doivent également être prioritaires.
Au-delà des aspects techniques, c'est toute la culture de la protection de l'information qui doit être repensée. Car tant que rien ne sera confidentiel dans notre pays, la confiance des citoyens envers leurs institutions risque de rester profondément ébranlée.
Abbas Mohamed El-Had
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