Le Ridja exprime son indignation contre la considération accordée à « l’ancien président Azali ». Son invitation à prendre part aux « États généraux d
AZALI ASSOUMANI INVITÉ D’HONNEUR DU FORUM DE CRANS MONTANA : DÉCLARATION DU RIDJA-PACTEF
Le RIDJA-PACTEF exprime son indignation contre la considération accordée au colonel Azali Assoumani, ancien Président de l’Union des Comores, impliqué et personnellement responsable des trente neuf (39) assassinats et auteur de quatre coups d’État militaire et électoraux commis aux Comores.
Son invitation à prendre part aux « États généraux du Monde » organisés à Bruxelles du 26 au 29 Juin 2024 par le Forum de Crans Montana à l’occasion du 38 ème anniversaire de cette organisation est un reniement préoccupant par cette dernière à aux idéaux rappelés dans ses statuts et charte.
Le Forum de Crans Montana entend, à l’occasion de cet événement , remettre au Colonel Azali Assoumani un prix pour ses « actions en faveur de la Paix » alors qu’un rapport des Nations-Unies sur la torture aux Comores conclut que le chef d’Etat de fait des Comores a rompu avec les valeurs universelles des droits humains, supprimant quasiment toutes les libertés , affichant ainsi son hostilité constante aux valeurs de démocratie, de justice et d’un État de droit.
le RIDJA-PACTEF, organisation politique comorienne, avait adressé une lettre aux dirigeants de cette association pour condamner leur complaisance à l’égard des gouvernements, dirigeants politiques et des institutions qui ne cessent d’afficher leur mépris à la vie humaine, au Droit, à la Démocratie, aux Constitutions et aux engagements internationaux.
Le Forum de Crans Montana se discrédite sérieusement en ce qu’il semble indifférent aux souffrances des familles des dizaines de personnes mortes assassinées par des militaires agissant en exécution aux appels publics aux meurtres du colonel Azali Assoumani lui-même et aux graves conséquences pour la paix, la stabilité et à la situation sociale et politique aux Comores qui sont les résultats immédiats de sa gouvernance antidémocratique.
Nous aurions pu croire qu’à la suite des publications des conclusions du rapporteur des Nations-Unies sur la torture aux Comores et ceux du Département d’Etat des États-Unis d’Amérique sur la dégradation des droits humains, le Forum de Crans Montana allait œuvrer pour mettre fin à tant de forfaiture, de mépris de la justice, à la répression politique et demander la fin de l’impunité des assassinats politiques commis par son invité d’honneur.
L’indifférence aux crimes commis par le colonel Azali Assoumani nous a conduit à saisir les autorités judiciaires belges d’un signalement, en vertu de sa compétence universelle.
Me Saïd LARIFOU
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