Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani va-t-il rempiler pour un troisième mandat ?C’est un scrutin à forts enjeux. Face à un indéboulonnable che
Quelque 338.940 électeurs comoriens sont attendus dimanche 14 janvier aux urnes pour élire leur président de la République et les gouverneurs de leurs principales îles.
C’est un scrutin à forts enjeux. Face à un indéboulonnable chef de l’Etat, le colonel Azali Assoumani, élu une première fois en 2002 après un coup d’Etat en 1999 en tant que chef de l’armée, l’opposition se présente aux élections en rangs dispersés.
L’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, principal opposant du président Assoumani incarcéré depuis 2022 après une condamnation pour corruption, n’a pas réussi à rallier derrière lui les quatre autres candidats de l’opposition que sont l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi, actuellement en exil, Aboudou Soefou, Mohamed Daoudou et Bourhane Hamidou.
«Le pouvoir, c’est Dieu qui le donne», a indiqué vendredi Azali Assoumani, 65 ans, lors d’un meeting de clôture de sa campagne électorale alors qu’il est plus que jamais confiant pour sa victoire.
Élu en 2016, puis réélu en 2019 lors d’une présidentielle anticipée à l’issue d’une révision constitutionnelle, le président comorien sortant pourrait, s’il sort à nouveau vainqueur, rester au pouvoir cinq ans encore alors que la Constitution comorienne prévoyait jusqu’en 2018 une présidence tournante entre les îles qui forment l’archipel : Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte.
Dans ses promesses de campagne, le président Assoumani souligne qu’il veut continuer le travail entamé depuis 2016 avec la mise en œuvre de son «Plan Comores émergent» pour le développement de ce micro-Etat fédéral de 870.000 habitants.
Alors que son mandat d’un an à la tête de l’Union africaine (UA) tire à sa fin, Azali Assoumani veut se concentrer sur «la paix, la sécurité et la démocratie» ainsi qu’une «justice équitable» pour attirer les investisseurs étrangers, rappelant que le comité anti-corruption créé par une loi votée en septembre va bientôt démarrer ses missions.
En revanche, ses adversaires, qui proposent des solutions pour réduire la vie chère et mettre en œuvre une meilleure politique éducationnelle s’ils arrivent au pouvoir, attirent l’attention de la communauté internationale sur de nombreux cas de violations des droits humains par le régime de Assoumani et émettent des inquiétudes sur la transparence du scrutin.
ODL/ac/APA
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