Processus électoral biaisé : la réponse du peuple doit être plus forte. Nul ne doute de la volonté du gouvernement Azali de se maintenir, mais surtout
Processus électoral biaisé : la réponse du peuple doit être plus forte
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement Azali manipule ouvertement les instances impliquées dans le processus électoral. Entre nominations partisanes, invalidation des candidatures gênantes, abus de pouvoir et limogeage des dissidents. Une succession d’actes inappropriés qui appellent le réveil des électeurs.
Les Comoriens réclament des élections libres et transparentes pour pouvoir procéder à l’alternance nécessaire. Mais le régime en place, tétanisé par l’éventualité d’une défaite, qui pourrait être lourde, ne l’entend pas de la même oreille. Il veut se maintenir y compris par tous les moyens.
Sinon, comment expliquer l’invalidation de certains candidats au mépris de la loi électorale, le limogeage des dissidents CRC au lendemain de la publication de la liste officielle des candidats ? Que dire des nouvelles nominations à la Cour suprême à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale ? Quid des interdictions de manifester dans la quasi-totalité des régions du pays !
Tout cela est de nature à démoraliser la population, à faire croire que « les dés sont déjà pipés ». Les pessimistes, partisans du boycott vont se renforcer dans leur conviction, tant disque les défaitistes auront tendance à se rapetisser ou se ranger. Et il est là le danger qui guette notre pays aujourd’hui.
Notre nation, notre patrie, notre liberté et notre développement doivent être défendus inlassablement. Il est donc de notre responsabilité de ne pas faiblir face à un pouvoir qui pervertit tous ceux qui le côtoient, humilie nos institutions et bafoue nos libertés. La seule réponse à apporter est de nous mettre ensemble pour renverser les obstacles. Chacun peut agir à son niveau pour que cela se réalise enfin. Fini le temps d’accuser les Mamadou, Sambi et autres.
Place maintenant à l’engagement et à la protection de notre expression démocratique. Car l’enjeu c’est l’avenir. La critique est facile et aisée, mais il faut maintenant passer au questionnement sur ce que l’on peut faire pour notre pays et pour notre délivrance. « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », disait John Kennedy.
Il n’y a pire que la posture stérile qui consiste à renvoyer la responsabilité sur les uns ou sur les autres. Il est temps de prendre conscience, d’agir sans atermoiement et sans recule. Mobilisons-nous le 14 janvier pour voter massivement contre ce régime qui nous méprise, contre ses excès, son arrogance, son mauvais bilan, pour installer l’alternance démocratique dans notre pays.
Et ce n’est pas tout. Nul ne doute de la volonté du gouvernement Azali de se maintenir, mais surtout pas de la manière la plus vertueuse. Nous avons déjà quelques démonstrations. A la tête des institutions clés, sont placées des personnalités acquises à la cause du système, aveugles à ses défauts, parfois dépravées, prêtes à tout pour lui rendre service.
Mais cela ne doit pas nous impressionner. On devrait juste leur demander de prendre garde et d’apprendre de ce qui est déjà arrivé à leurs camarades une fois considérés comme des superflus. En ce qui nous concerne, notre objectif est de défendre la démocratie, protéger nos voix et conduire à Beit-Salam le gagnant de l’élection. Nous devrons nous lever comme un seul homme et apporter la réponse la plus forte.
Ali MMADI
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