« L’Afrique mérite sa place de membre permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies ». C’est dans sa double casquette de Président de l’U
SE AZALI Assoumani, Président de l’Union des Comores, et Président en exercice de l’Union Africaine s’est exprimé à la tribune du Sommet Afrique – Arabie Saoudite, ce vendredi 10 novembre 2023.
C’est dans sa double casquette de Président de l’Union des Comores et de Président en exercice de l’Union Africaine, que le Président s’est exprimé à la tribune du Sommet Afrique – Arabie Saoudite.
Il a commencé son intervention par adresser ses remerciements à « Sa Majesté le Roi Salman Ben Abdelaziz Al Saud, Roi du Royaume d’Arabie Saoudite, Serviteur des Lieux Saints, ainsi qu’aux autorités et au peuple frère saoudiens » pour « l’hospitalité généreuse qui nous sont réservés ».
Selon le Président AZALI, « ce rendez-vous historique », « ouvre une nouvelle page du partenariat qui existe entre le Royaume d’Arabie Saoudite et l’Afrique, en inaugurant une nouvelle ère de coopération, dans un monde, plus que jamais, en quête d’équité et de justice. »
Il a ajouté que « Cette initiative des très Hautes Autorités Saoudiennes de hisser ces liens de coopération avec l’Afrique à un niveau supérieur, constitue une opportunité inégalée pour nous, d’élargir les horizons de notre partenariat avec l’Arabie Saoudite, l’une des grandes puissances du monde. »
Le Président a rappelé qu’« au moment où nous nous réunissons, le monde est en pleine ébullition avec « l’Afrique confrontée au terrorisme, aux guerres fratricides et aux changements anticonstitutionnels de pouvoir, l’Europe qui regarde impuissante, le conflit russo-ukrainien, qui continue à faire de nombreuses victimes et des dégâts matériels immenses, et le Proche-Orient qui connait une escalade terrifiante de la violence, avec le conflit israélo-palestinien » et que « la paix et la stabilité se trouvent compromises, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur le développement durable et harmonieux, «auquel nos pays aspirent tous, clame le Président AZALI».
Il a rappelé que « Le progrès et la prospérité auxquelles nous appelons de tous nos vœux, ne seront possibles que si le monde, dans son ensemble et le continent africain en particulier, vivent dans la paix ».
Le Président a formulé à la tribune du Sommet « le vœu ardent, de voir ce partenariat stratégique qui nous unit, contribuer à promouvoir la paix et le développement, en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, en favorisant l’investissement, le développement des infrastructures et des énergies renouvelables, ainsi qu’une économie bleue et verte résiliente et durable. »
Après l’intégration de l’Union Africaine au G20, le Président est revenu sur un sujet qui lui tient à cœur, en ces termes, « L’Afrique mérite également sa place de membre permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin que les pays du continent puissent jouir des mêmes droits que les autres membres du Conseil, pour plus de justice et d’équité. »
Abordant un tout autre sujet pertinent et d’actualité, il a déclaré que l’Afrique durement affectée par les changements climatiques, « doit bénéficier des engagements pris notamment s’agissant de la Déclaration issue du Sommet sur le Climat de Nairobi. »
A cet égard, il a souligné que « il est urgent de mettre en œuvre la finance climatique, y compris au titre du Fonds vert climat, ainsi que du Fonds sur les pertes et dommages, dans l’esprit du principe de responsabilité partagée mais différenciée».
Il faudrait en outre et tout particulièrement, insiste-t-il, « reformer l’Architecture financière internationale pour la rendre plus souple, plus inclusive et plus soucieuse des préoccupations des pays du Sud ».
Il a enfin salué « les efforts déployés par la Banque Africaine de Développement, sous la direction du Président Adesina, en vue de mobiliser des ressources d’investissement, à travers une réallocation par les économies avancées, d’une partie de leurs Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI, en faveur des pays africains par l’intermédiaire de cette Banque.
Cette initiative sera de nature, avance-t-il « à multiplier les ressources concessionnelles, dont les économies africaines ont tant besoin pour relancer leur croissance et catalyser les investissements du secteur privé. »
Dans sa longue plaidoirie il a soutenu que « l’Arabie Saoudite et l’Afrique ont toutes les potentialités nécessaires pour créer un environnement susceptible de répondre aux aspirations légitimes de nos peuples et que l’Afrique dispose d’un grand marché et, qu’à l’instar de l’Arabie Saoudite, elle est dotée de ressources humaines et naturelles extraordinaires ».
Je salue également, a-t-il dit, « l’intégration prochaine de nouveaux pays, y compris l’Arabie Saoudite au sein des BRICS », convaincu que ce rapprochement créera encore plus de richesses et de développement dans le monde en développement.
Le Président a conclu en indiquant que l’Arabie Saoudite pourrait tirer profit pour sa part « de la mise en place de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine, dont j’ai la mission en cette année 2023 d’assurer l’accélération, pour plus d’intégration en Afrique».
Beit-salam
COMMENTAIRES