Azali Assoumani à Riyad : « Œuvrons pour plus de respect de la dignité humaine ». Nous savons tous, que cela fait plus de quinze ans, depuis que Gaza.
DISCOURS DE S.E.M AZALI Assoumani, Président de l’Union des Comores, Président en exercice de l’Union Africaine, au Sommet extraordinaire de Riyadh sur la Palestine.
Riyad, le 11 novembre 2023
- Sa Majesté, le Roi Salman Bin Abdelaziz Al Souond, Roi du Royaume frère d’Arabie Saoudite,
- Son Altesse Royale, le Prince Muhammad Bin Salman Al Souond, Prince héritier du Royaume d’Arabie Saoudite,
- Monsieur le Secrétaire Général de la Ligue des Etats Arabes,
- Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique,
- Majestés, Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
- Distingués Invités, en vos rangs et qualités,
Assalamu anlaïkum wa rahmatullawah taanla Wa Barakatouh,
Je voudrais tout d’abord remercier Sa Majesté le Roi Salman Bin Abdelaziz Al Souond, Roi du Royaume frère d’Arabie Saoudite, pour l’accueil chaleureux qui nous est réservé et pour avoir convoqué cette importante réunion.
Le Sommet extraordinaire qui nous réunit cet après midi arrive à point nommé. Il est appelé à répondre à l’urgence que vit le peuple palestinien frère, depuis trois quarts de siècle, et dont le paroxysme est atteint, depuis une vingtaine de jours, avec les atrocités dont est victime la population de Gaza.
Nous savons tous, que cela fait plus de quinze ans, depuis que Gaza vit une souffrance toute particulière, dans les quelques kilomètres carrés dans lesquels se concentrent plus de 2 millions et demi de personnes, dont la majorité sont des enfants.
L’escalade de la violence de ces dernières semaines a fait plus de 10.000 victimes parmi les palestiniens dont des enfants, certains corps ont été retrouvés et d’autres sont encore sous les décombres des maisons et immeubles qui leur servaient de logements, il y a quelques semaines de cela.
Sans parler du plus d’un million de Gazaouis que l’on somme de quitter le Nord de Gaza pour le Sud, sous peine de subir les tirs de l’armée d’occupation israélienne.
Majestés, Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je crains bien qu’à cause de notre incapacité, en tant que communauté internationale, à imposer à l’Etat d’Israël le respect strict du droit international, nos peuples ne veuillent entendre parler de nos institutions internationales.
S’il doit être reconnu à quiconque le droit de se défendre, lorsqu’il est attaqué, cela ne doit aucunement être synonyme du permis de décimer toute une population.
Rien ne peut justifier que l’on s’en prenne à des hôpitaux, encore moins à des écoles, où l’on forme et initie les enfants à la vie.
C’est un crime que toute conscience humaine se doit de dénoncer. C’est pourquoi, j’en appelle à l’humanité qu’il y a en chacun de nous, avant d’interpeler les croyants que nous sommes.
Majestés, Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Le conflit israélo-palestinien n’a que trop duré, 75 ans, c’est trop ! La solution est connue de tous : Un Etat palestinien indépendant et souverain, ayant comme capitale Jérusalem Est et comme frontières celles de 1967, à côté de l’Etat d’Israël, et la fin de la colonisation.
Œuvrons, alors, Mesdames et Messieurs, pour plus de respect de la dignité humaine, indépendamment des orientations, des idéologies et des fois des hommes.
Toutes les vies ont la même valeur, toutes les vies comptent, et ces valeurs, que d’aucuns peuvent trouver banales, doivent, sans doute aujourd’hui plus qu’hier, être enseignées dans nos écoles, dans nos familles.
Le monde nous regarde. Gaza nous suit. Les enfants de Gaza nous interpellent. Entendons leurs cris ! Exigeons un cessez-le-feu immédiat ! Nous sommes plus de cinquante Etats dans cette salle, soit le tiers des Etats du monde, d’aujourd’hui.
Nous sommes unis et devons peser sur les différents acteurs de la communauté internationale pour que cesse ce massacre. Faisons-le au nom des enfants de Gaza. Au nom de notre fraternité de foi. Au nom de notre humanité.
Il est grand temps que les paroles cèdent la place aux actions, il est temps de mettre fin aux tueries, d’où qu’elles viennent, si nous voulons préserver la paix et la stabilité dans nos pays, nos régions et dans le monde.
Je vous remercie.
Beit-salam
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