Mayotte : La France va payer les factures d’eau des habitants de septembre à décembre. L’île fait face à une importante pénurie d’eau. Une situation a
Mayotte : L’Etat va payer les factures d’eau des habitants de septembre à décembre
L’île fait face à une importante pénurie d’eau. Une situation aggravée par la sécheresse exceptionnelle que subit l’île. Compte tenu de la « dégradation » du service, l’Etat va faire un geste
Un geste face à une grave crise. L’Etat va prendre en charge de septembre à décembre les factures d’eau des habitants de Mayotte confrontés à une pénurie de cette ressource vitale sur leur île. « Les abonnés au service de l’eau n’auront pas à payer les factures des mois de septembre à décembre 2023, compte tenu de la dégradation très importante du service rendu au public », a précisé la Première ministre Élisabeth Borne dans un communiqué, à l’issue d’une réunion interministérielle à ce sujet.
Le gouvernement français prévoit également « d’élargir progressivement » jusqu’à la mi-novembre la distribution de bouteilles d’eau gratuites, limitée à ce jour à 50.000 personnes parmi les plus vulnérables, grâce à davantage d’acheminements de bouteilles depuis La Réunion et l’Hexagone. Une source proche du dossier évoque un élargissement de cette distribution à environ 100.000 personnes.
Une importante sécheresse et des coupures d’eau régulières
Quelque 300 militaires et civils seront déployés à Mayotte pour assurer la logistique de cette distribution, dont 50 assistants d’éducation dans les écoles. Pour faire face à cette crise de l’eau due à une sévère sécheresse, l’Etat français a intensifié les coupures et envisage encore de les étendre, anticipant « six à huit semaines » difficiles.
Depuis le 4 septembre, l’ensemble de la population mahoraise, soit 310.000 personnes, est privé d’eau deux jours sur trois. Le «département le plus pauvre de France» est confronté à sa plus importante sécheresse depuis 1997, alors que son approvisionnement dépend largement des eaux pluviales. Les déficits pluviométriques sont aggravés par un manque d’infrastructures et d’investissements.
Des travaux d’urgence ont été engagés (forages, recherche de fuites, interconnexion des réseaux…) mais ne devraient porter leurs fruits qu’à plus long terme. Sont également envisagés la mise en chantier d’une deuxième usine de dessalement et un projet de troisième retenue collinaire.
20 Minutes avec AFP
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