Une monumentale erreur à ne pas faire...L’opposition comorienne mise, à mon avis, sur le mauvais cheval. Parce que, c’est une chose que d’exiger des g
Une monumentale erreur à ne pas faire pour celui qui voudrait le pouvoir, est de rejeter une occasion de faire de la politique
L’opposition comorienne mise, à mon avis, sur le mauvais cheval. Parce que, c’est une chose que d’exiger des garanties conventionnelles pour des élections transparentes. Mais ç’en est une autre que l’abandon volontaire du terrain politique comme arène de combat et aller mener des assauts ailleurs, où nulle n’en tire plus rien de bon.
La première stratégie est une nécessité, face à un redoutable adversaire qui n’a que faire des règles du jeu démocratique. Je dirai même que ce n’est rien d’autre qu’un peu de bon sens. Mais la seconde ressemble en une capitulation, une concession de défaite alors même que le combat n’a pas été mené. Le refus catégorique d’une des deux parties, à concourir à l’ élection, revient à cautionner, voire à « légitimer » la directivité unique de cette élection.
Les comoriens le savent et le monde entier le sait aussi, qu’Azali gouverne le pays avec « une main de fer dans un gant de velours », qu’il a trahi son serment, qu’il est au pouvoir par magouilles, qu’il fait beaucoup de mal à son peuple et à ses opposants etc. Mais une fois que cela est dit et redit, il faudrait s’y résoudre à dépasser les ressentiments et aller à une autre étape. Fédérer toutes les oppositions et capitaliser en leur faveur toutes les bavures avérées, de celui contre qui l’on se livre bataille.
Autrement, on ne fait plus de politique. Et pour un leader, bouder une élection c’est en quelque sorte un acte de trahison au peuple, ou du moins à ses sympathisants. Parce qu’on prive à ces derniers, le droit d’aspirer à une alternative meilleure pour améliorer son quotidien.
SIRADJI DDINE MOHAMED ABDOULWAHID
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