Communiqué du RIDJA-PACTEF sur les dettes extérieures de l’Union des Comores. Notre parti politique n’a cessé d’alerter les partenaires de l’Union des
Communiqué du RIDJA-PACTEF sur les dettes extérieures de l’Union des Comores
Déjà préoccupé par l’impunité des crimes économiques (la corruption, détournements des deniers publics, des aides et dons internationaux) des assassinats politiques crapuleux et des emprisonnements politiques arbitraires et l’absence des libertés publiques, situation confirmée par les Nations-Unies dans son rapport sur la torture aux Comores et ceux du département d’État des États-Unis d’Amérique sur l’état de droit aux Comores, le RIDJA- PACTEF s’interroge sur la légalité, au regard de l’orthodoxie financière définie par les institutions financières internationales, sur les conditions et les circonstances qui ont permis au gouvernement de fait dirigé par le Colonel Azali Assoumani d’obtenir des prêts au mépris des recommandations du fonds monétaire international qui avait demandé à l’État Comorien de se limiter aux dettes concessionnelles pour éviter le surendettement.
Notre parti politique n’a cessé d’alerter les partenaires de l’Union des Comores que l’usage solitaire par Colonel Azali Assoumani, sans contrôle parlementaire ni juridictionnel, des finances publiques et l’exécution de ses politiques économiques depuis son retour au pouvoir le 26 Mai 2016 condamnaient notre pays à une crise financière majeure qui ne saurait-être supporter par les futures générations des comoriens mais par ceux qui, par complaisance, se sont engagés à lui octroyer des prêts en violation des règles définies par les institutions financières internationales.
En effet, selon les données publiées par la banque centrale des Comores en juin 2022, la dette totale publique des Comores s’élève à 189,3 Milliards KMF, soit environ 403 millions USD.
Cela représente une augmentation de 100 Milliards KMF par rapport à 2017 lorsque la dette n’était que de 90 Milliards KMF.
Les dettes extérieures non concessionnelles contractées par le Président Azali Assoumani en dépit des recommandations du fonds monétaire international ont incontestablement contribué à aggraver une situation financière déjà intenable et inquiétante.
Le RIDJA-PACTEF demande à ses conseils de solliciter outre un audit sur l’usage des fonds publics de 2016 à 2022 mais d'examiner aussi les possibilités des poursuites judiciaires aux Comores et à l’étranger pour établir les circonstances et les conditions dans lesquelles le Président Azali Assoumani a souscrit à des emprunts, l’usage des fonds alloués et établir toutes les responsabilités de la situation de surendettement des Comores, situation qui conduira inévitablement à une crise financière et économique majeure avec des conséquences préjudiciables immédiates sur la situation sociale des comoriens et des futures générations des comoriens qui pourraient péniblement supporter le poids de ces dettes et d’autres faits graves commis par ce régime..
Pour le RIDJA - PACTEF
Me Saïd LARIFOU, Président, ancien candidat à l’élection présidentielle de l’Union des Comores
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