Coelacanthes : Un chapitre se ferme ! Les discussions récentes concernant le renouvellement ou non du contrat de Zerdouk, arrivé en 2017 sous la houle
𝐂œ𝐥𝐚𝐜𝐚𝐧𝐭𝐡𝐞𝐬 : 𝐔𝐧 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐞 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞 !
Suite au communiqué de la Fédération de Football des Comores - FFC annonçant la fin du contrat du sélectionneur Younes Zerdouk ainsi que de son staff technique, un chapitre de près d'une décennie de travail acharné se ferme.
𝐋𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐞́𝐩𝐨𝐪𝐮𝐞
Les discussions récentes concernant le renouvellement ou non du contrat de Zerdouk, arrivé en 2017 sous la houlette d'Amir Abdou en tant qu'adjoint avant de prendre les rênes de l'équipe nationale en 2022, étaient déjà dans l'air depuis la fin des éliminatoires de la CAN 2023. Cependant, la mise à l'écart de l'intégralité du staff technique en attente des directives du futur sélectionneur surprend et marque une rupture nette avec l'œuvre entreprise depuis 2011.
𝐘𝐨𝐮𝐧𝐞𝐬 𝐙𝐞𝐫𝐝𝐨𝐮𝐤 : 𝐋'𝐢𝐧𝐜𝐚𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞
Je souhaite rendre hommage et saluer le travail mené par mon frère Younes Zerdouk durant toute la période où il s'est investi corps et âme pour les Comores.
Si je ne devais évoquer qu'un souvenir mémorable qui dépeint son professionnalisme et son amour pour la patrie comorienne c'est sans aucun doute la rencontre entre les Comores et le Maroc, son pays d'origine, à Casablanca le 13 octobre 2018. Ce soir-là, il était le plus comorien d'entre nous. Alors que je craignais qu'il puisse être submergé par l'émotion de jouer contre son pays d'origine, comme ce fut le cas pour notre kiné de l'époque, Amine, lui, il est resté concentré sur notre objectif, chantant l'hymne des Comores la main sur le cœur, et encourageant les joueurs et les supporters à donner le meilleur d'eux-mêmes du début à la fin du match. Et lorsque des erreurs d'arbitrage se manifestaient, il était le premier à réclamer plus d'impartialité auprès du corps arbitral. Ce soir-là, j'ai compris que nous avions plus qu'un technicien, plus qu'un frère, nous avions un patriote !
Et à chaque fois qu'il en a eu l'occasion, il a toujours exprimé haut et fort son affection, son amour pour le peuple comorien, pour ses joueurs et pour cette patrie qu'il a adoptée.
𝐔𝐧 𝐚𝐝𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐦𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐦𝐚𝐥
C'est pourquoi, au-delà de la déception de le voir quitter cette fonction, je suis peiné et honteux de la manière dont il a été remercié. Pas un coup de téléphone, pas un message, pas un mail pour lui annoncer cette décision. Il l'a appris comme tout le monde via les réseaux sociaux et les appels des joueurs et amis. Ce n'est pas digne de nos valeurs comoriennes et religieuses vis-à-vis d'une personne qui s'est toujours dévouée pour notre pays.
Merci, Marahaba à toi, frère mien Younes pour tout ce que tu m'as apporté, pour tout ce que tu as apporté à notre nation, pour ta générosité, ton enthousiasme, ta bonne humeur, et ton humanité. Tu resteras à jamais un Cœlacanthe.
𝐊𝐚𝐬𝐬𝐢𝐦 𝐀𝐛𝐝𝐚𝐥𝐥𝐚𝐡 : 𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐨𝐮𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐡𝐨𝐫𝐬 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐞 !
Je voudrais également adresser mes remerciements et ma reconnaissance à tout le staff, avec une pensée particulière pour le petit frère Kassim Abdallah, qui a consacré 15 ans à cette sélection.
Il a porté le maillot des Cœlacanthes pour la première fois en 2007, lors des Jeux des Îles de l'Océan Indien, il avait alors 20 ans. Depuis, il a toujours répondu aux appels de la Fédération. Et malgré toutes les péripéties du début de cette sélection, il est toujours resté un membre indispensable de ce formidable groupe qui a su relever tous les défis, même les plus improbables, passant sans transition du statut de joueur à celui de Manager général pour préserver la stabilité de la sélection juste après la période de CAN 2021 au Cameroun à un moment charnière où la maison Coelacanthes menaçait de s'effondrer.
Avec son départ annoncé, et celui de tout le staff (en attendant la décision du futur sélectionneur), c'est véritablement un chapitre d'une décennie, dont j'ai eu l'honneur et la chance d'écrire quelques paragraphes, qui se ferme.
𝐔𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞
Kassim Abdallah, Younes Zerdouk et tous les membres du staff qui ont fait partie de cette épopée peuvent partir l'esprit léger du devoir accompli, sachant qu'à jamais le peuple comorien leur sera reconnaissant pour leur dévotion et leur contribution inestimables.
La fédération a donc décidé de repartir sur un nouveau projet, et je ne peux, en tant que patriote et fervent supporters, que souhaiter bonne chance au futur sélectionneur et à son staff.
Par Ben Amir Saadi
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