Une égalité territoriale entre les iles Comores : Yes We Can (oui nous le pouvons !). La mise en place d’une présidence tournante devait permettre de.
Une égalité territoriale entre les iles Comores : Yes We Can (oui nous le pouvons !)
𝐌𝐫 𝐒𝐚𝐚𝐧𝐝𝐢 𝐚𝐬𝐬𝐨𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢, 𝐜𝐚𝐧𝐝𝐢𝐝𝐚𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟒, a livré, à travers une série d’interventions médiatiques ces dernières semaines, 𝐬𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐮𝐫 𝐥’𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬. Celle-ci constituera l’un de ses chantiers prioritaires s’il est élu 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐔𝐧𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬. Il faut dire qu’il y a quelques années, l’unité du pays a été mise à rude épreuve à cause des crises qui ont secoué le pays au cours des 2 dernières décennies.
La mise en place d’une présidence tournante devait permettre de régler la crise séparatiste mais surtout apporter des solutions aux problèmes qui étaient à l’origine de cette crise. Selon Mr Saandi, la tournante n’a rien réglé, bien qu’elle soit à ce jour la seule voie qui puisse permettre de restaurer la confiance de la population. Celle-ci ne devait pas être considérée comme des arrangements entre politiciens pour le partage du pouvoir mais 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐚𝐦𝐞́𝐥𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬. Faute de vraies solutions aux préoccupations des comoriens, bien des années plus tard, l’unité du pays constitue toujours l’un des points de blocage de notre nation.
Dans son nouveau pacte pour le changement des Comores, Mr Saandi Assoumani propose l’égalité territoriale entre les iles, pour restaurer la confiance la population s’il est élu à la magistrature suprême du pays. Pour mieux y répondre, il s’interroge : «𝐪𝐮’𝐞𝐬𝐭-𝐜𝐞 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐢𝐭 𝐚̀ 𝐀𝐧𝐣𝐨𝐮𝐚𝐧 𝐨𝐮 𝐌𝐨𝐡𝐞́𝐥𝐢 𝐚 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐞𝐧 𝐭𝐞𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝’𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐚̀ 𝐜𝐞𝐥𝐮𝐢 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐢𝐭 𝐞𝐧 𝐆𝐫𝐚𝐧𝐝𝐞-𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞?» Pour y remédier, Mr Saandi Assoumani s’engage à mettre en place des projets de grande envergure comme la création d’une capitale économique à Anjouan et le développement touristique à Mohéli, mais aussi la modernisation des capitales régionales en Grande-Comore, des projets permettant la création de milliers d’emploi, mais aussi un meilleur partage entre les iles.
Au-delà du volet économique, l’un des points d’achoppement qui démontre clairement cette inégalité entres les iles Comores, est l’accès au service publique. «𝐏𝐞𝐧𝐬𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐞́𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐞 𝐝𝐞́𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞𝐫 𝐚̀ 𝐌𝐨𝐫𝐨𝐧𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐚𝐛𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐩𝐨𝐫𝐭𝐬?» s’agace Mr Saandi Assoumani lors d’un entretien accordé à Obin Rachid de Comores Comornews. Et pour celui qui a commencé sa carrière dans l’informatique de rajouter, « les passeports sont biométriques et du point de vue informatique si le terminal du réseau se trouve dans un bureau à Mohéli ou Anjouan c’est pareil » puisque les informations circulent par voie électronique, cela veut dire qu’on soit en Grande-Comore, Mohéli ou Anjouan, on devrait être en mesure de fabriquer un passeport. Mr Saandi a pris un exemple lorsqu’il avait la casquette d’expert international. « J’avais un programme similaire à Burundi, maintenant un burundais, où qu’il soit, n’a pas besoin de se déplacer à Bujumbura, la capitale, pour chercher un papier administratif et c’est grâce à l’informatique ».
« Les fonctionnaires dans les administrations à Moroni ne se rendent pas compte de la souffrance des gens » dit-il. Pour faciliter la vie de milliers de citoyens, 𝐌𝐫 𝐒𝐚𝐚𝐧𝐝𝐢 𝐀𝐬𝐬𝐨𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢 𝐬’𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞, 𝟔 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐬𝐚 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬, 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐧𝐞 𝐬𝐞 𝐝𝐞́𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐢𝐥𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞𝐫 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐩𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐝𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐪𝐮𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐨𝐜𝐮𝐦𝐞𝐧𝐭. C’est-à-dire, il mettra en place une décentralisation de l’administration publique de sorte à ce que l’on ne soit pas obligé de se déplacer en Grande-Comore pour son affectation dans la fonction publique, sa carte d’identité ou tout autre document administratif.
Avec l’informatisation assurée, l’administration comorienne deviendra alors, un 𝐠𝐮𝐢𝐜𝐡𝐞𝐭 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭 où l’on pourra faire ses démarches administratives où que l’on soit, y compris donc à l’étranger pour faciliter la diaspora comorienne. 𝐒𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐯𝐨𝐮𝐥𝐨𝐧𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐞́𝐠𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐔𝐧𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́, 𝐚𝐥𝐨𝐫𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫 𝐌𝐫 𝐒𝐚𝐚𝐧𝐝𝐢 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐨𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟒, 𝐮𝐧 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́ 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬.
Dr Youssouf Hassani
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