Vers une autonomie énergétique durable : Le nouvel hôpital National El-maarouf aux Comores. Les Comores sont principalement tributaires des combustibl
Vers une autonomie énergétique durable : Le nouvel hôpital national El Marouf aux Comores
L'Union des Comores, comme de nombreux pays en Afrique et dans le monde, est confrontée à des défis énergétiques majeurs. La dépendance à l'égard de la société nationale d'électricité SONELEC limite l'autonomie énergétique du pays et entrave le développement de certaines infrastructures essentielles.
Dans cet article, nous mettrons en lumière les problèmes et la situation énergétique des Comores, en nous concentrant sur la proposition d'une solution pour assurer une meilleure autonomie énergétique au futur centre hospitalier national El Marouf. Nous examinerons les opportunités offertes par les énergies renouvelables et le mix énergétique, compte tenu des ressources énergétiques considérables dont disposent les Comores. Enfin, nous présenterons des scénarios de production d'énergie d'une capacité de 3,5 MW pour le nouvel hôpital.
Les Comores sont principalement tributaires des combustibles fossiles importés pour répondre à leurs besoins énergétiques. Cette dépendance expose le pays à des fluctuations des prix du pétrole sur le marché international et à des contraintes financières importantes. De plus, les infrastructures énergétiques existantes sont souvent vieillissantes et inefficaces, entraînant des coupures d'électricité fréquentes et une qualité de service insatisfaisante.
Le nouvel hôpital national El Marouf offre une occasion unique d'adopter une approche résolument durable en matière d'énergie. Au lieu de dépendre entièrement de SONELEC, nous recommandons l'adoption d'un système énergétique autonome, basé sur les énergies renouvelables et un mix énergétique diversifié.
Les Comores bénéficient d'un ensoleillement abondant, ce qui fait du solaire une solution évidente pour l'hôpital El Marouf. L'installation de panneaux solaires sur les toits de l'hôpital peut générer une quantité significative d'électricité. De plus, l'énergie éolienne peut également être explorée, car les Comores ont un potentiel éolien intéressant, en particulier dans certaines régions côtières. L'utilisation de mini-éoliennes peut compléter la production solaire et augmenter la résilience du système.
En plus des énergies renouvelables, un mix énergétique équilibré peut être envisagé pour l'hôpital El Marouf. Cela implique d'intégrer des sources d'énergie traditionnelles, telles que les générateurs diesel, mais de manière plus efficace et économe en carburant. L'utilisation de générateurs diesel à haute efficacité, couplés à des technologies de stockage d'énergie, peut garantir un approvisionnement énergétique stable en cas de besoin supplémentaire.
Voici deux scénarios possibles pour assurer une production d'énergie de 3,5 MW pour le nouvel hôpital national El Marouf :
Scénario 1 : Solaire et éolien combinés
- Installation de panneaux solaires sur les toits de l'hôpital pour une capacité de 2 MW.
- Installation de mini-éoliennes le long des côtes pour une capacité de 1 MW.
- Mise en place de systèmes de stockage d'énergie pour garantir une alimentation continue.
Scénario 2 : Mix énergétique solaire, éolien et diesel
- Installation de panneaux solaires sur les toits de l'hôpital pour une capacité de 1,5 MW.
- Installation de mini-éoliennes le long des côtes pour une capacité de 1 MW.
- Utilisation de générateurs diesel à haute efficacité pour une capacité de 1 MW, couplés à des technologies de stockage d'énergie.
L'autonomie énergétique du nouvel hôpital national El Marouf aux Comores est une opportunité précieuse pour investir dans les énergies renouvelables et les technologies énergétiques modernes. En optant pour un mix énergétique durable, combinant le solaire, l'éolien et éventuellement le diesel, l'hôpital peut devenir un modèle pour d'autres infrastructures dans le pays. Cette transition vers des sources d'énergie propres et durables permettra aux Comores de réduire leur dépendance aux combustibles fossiles importés, de renforcer leur résilience énergétique et de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Fahad MAOULIDA
Doctorant en Énergie et Mécanique,
Ingénieur en Énergies Renouvelables,
Laboratoire Lermab Iut de Longwy,
Université de Lorraine,
Laboratoire LEMA, Université des Comores
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