Razida contre Assoumani pour Haute Trahison : Historique. Comme à son habitude, l’effronté Msaidié, porte-parole d’Azali, cherche à couvrir le forfait
Razida contre Assoumani pour Haute Trahison : Historique
On s’interrogeait sur la pirouette qu’effectuerait la Cour Suprême (CS) face à la requête de Razida.
Spectacle affligeant. La CS déclare la requête irrecevable au motif que « seul le président de l’Union, le président de l’Assemblée de l’Union et les gouverneurs des îles sont habilités à saisir la Cour Suprême pour examiner les engagements internationaux conclus par l’Union des Comores » (cf décision 23-007/CS du 15 juin 2023).
Rappelons que Razida demandait à la CS de « déclarer inconstitutionnel l’accord signé en 2019 entre la France et les Comores, reconnaître le président Assoumani Azali coupable de haute trahison, destituer Monsieur Assoumani Azali des fonctions de président de l’Union des Comores » (cf requête de Monsieur Ibrahim Abdourazak reçu par le greffier Djambae Issa le 24/05/2023).
On pourrait à la limite concéder l’irrecevabilité sur la saisine relative à l’inconstitutionnalité de la loi de 2019. Qu’en est-il de l’accusation de haute trahison ?
Doit-on penser que la plaidoirie de Maitre Fahami a éclipsé l’accusation principale : la haute trahison de Assoumani Azali ? « Je ne plaiderai pas la destitution du chef de l’Etat ….la notion de haute trahison est évoquée dans la Constitution mais la peine encourue est renvoyée à une loi organique qui n’a jamais été votée » dixit maître Fahami (cf le journal Masiwa 433 du 12 juin 2023).
Un sophisme qui aurait fait mouche. Un soutien inattendu et curieux à cette CS qui n’en a pas moins témoigné encore une fois de sa soumission au président Azali et à son clan.
Un clan qui n’avait pas lésiné sur les moyens pour faire pression sur le jugement. Belou, Msaidié et consorts ont poussé l’ignominie jusqu’à tenir une conférence de presse à la veille du procès pour interférer dans l’accusation de haute trahison. Comme à son habitude, l’effronté Msaidié, porte-parole d’Azali, cherche à couvrir le forfait de son chef en oubliant que c’est son chef, Azali, lui-même, qui s’est accusé de haute trahison dans un média français. Accueillir des expulsés de l’île comorienne de Mayotte est une trahison menant à un tribunal avait-il indiqué
Reste que le pays a vécu un épisode sans précédent : un président du pays accusé formellement de haute trahison devant la Cour Suprême.
Reste des questions sur la déontologie des magistrats du pays. Jusqu’où peut-on tomber si bas ? Y aurait-il des limites à l’indignité ?
Idriss Mohamed Chanfi
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