« Il n’a jamais été question de négocier en 2024 avec le dictateur Azali », des élections hors du cycle normal de la tournante, moyennant la libératio
Communiqué commun de NDZUWANI UNIE et M17
Nous, mouvement du 17 Février M17 et Ndzuwani unie, tous deux membres de l’opposition comorienne, avons pris connaissance de la lettre en date du 16 février dernier, que le Secrétaire général du Front commun a adressée au Colonel Azali Assoumani, président de fait, putschiste multirécidiviste, dont le mandat électif de cinq ans, a pris fin le 26 mai 2021. Depuis cette date, le Colonel dictateur empiète sur le mandat de la présidence tournante d’Anjouan, en violation de la constitution du 23 décembre 2001 qui l’a fait élire.
Il replongea le pays dans une énième crise d’instabilité politique et d’aventure. En vertu de la lettre susmentionnée, il est question de la participation de l’opposition du Front commun élargi, aux élections fortement controversées de 2024, moyennant la libération des prisonniers politiques.
Considérant la dangerosité de cette élection à haut risque sur l’avenir de notre pays et sur notre destin commun, Ndzuwani uni et M17 restent fermes et vigilants : il n’a jamais été question de négocier en 2024 avec le dictateur Azali, des élections hors du cycle normal de la tournante, moyennant la libération des prisonniers politiques.
Le Front commun de l’extérieur et de l’intérieur, a toujours exigé le retour à l’ordre constitutionnel du 23 décembre 2001, aux fins de rétablir la présidence tournante de cinq ans non renouvelables de suite, ainsi que la paix sociale et l’alternance démocratique jusqu’alors rompues.
Ce retour constitue pour nous, un préalable non négociable, et la ligne rouge à ne pas dépasser. Nous ne cautionnerons pas cette mascarade électorale de 2024, dont le mobile inavoué, est d’enterrer définitivement la présidence tournante, à la grande satisfaction de ses adversaires. Nous ne validerons pas la constitution obscure du Colonel Azali du 30 juillet 2018, et ne serons pas complices de sa démarche machiavélique de s’éterniser au pouvoir, en usant de la peur des armes.
Les seules élections présidentielles harmonisées dont nous nous sentons concernés et impliquées pour l’unité nationale, sont celles de la présidence tournante d’Anjouan, et plus tard de Mohéli, au terme d’une brève transition réglementée. Ce droit du peuple comorien à se donner des institutions correspondantes à son propre art de vivre, dans l’esprit de l’Accord cadre de réconciliation nationale de Fomboni du 17 février, et de la constitution du 23 décembre 2001, est imprescriptible.
Vive l’unité nationale et la présidence tournante de cinq ans non renouvelables
Bureau exécutif de Ndzuwani uni Bureau exécutif du M17
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