Le Capitaine Rachadi s'adresse à Nasserdine Nadhoir. Vous entendre dire toutes ces contre-vérités nous offusque, et ne nous honore pas nous qui avons,
Vous entendre dire toutes ces contre-vérités nous offusque, et ne nous honore
pas nous qui avons, volontairement, choisi de servir notre pays dans le métier
des armes.
Cependant, je ne voudrais pas m'étaler sur des notions philosophiques car,
peut-être, je ne ferais le poids devant le professeur philosophe « émérite »
que vous êtes.
Je voudrais, tout humblement, me rappeler de ce qu’on nous ont martelé à
longueur de journée nos professeurs dans les bancs de Saint-Cyr. Donc c'est
dans le terrain militaire et uniquement militaire que je vais axer mes propos.
Quelle est la mission de l'armée nationale ?
En tant que soldat de l'armée nationale notre mission est de protéger les
Comores, les Comoriens et les intérêts nationaux face aux conflits de demain.
Par ailleurs nous devons être constamment prêt à intervenir dans le cadre de
la stabilisation des zones dangereuses, pour aider les populations civiles et
pour accompagner les gouvernements légitimes dans la sécurisation de leurs
territoires.
Voyez-vous notre armée transcende les pouvoirs : les pouvoirs défilent,
l'armée reste.
Il n'a jamais été question d'utiliser notre dotation en armes et en munitions
pour réprimer le peuple et encore moins une opposition politique car,
logiquement, l’armée est apolitique.
Ces armes que nous percevons à chaque sortie sur le terrain, nous serve à nous
défendre et les cas légitimes défense sont répertorier clairement dans nos
manuels.
Vous avez dit : « Des hommes et de femmes peuvent être sacrifiés pour un
retour au calme dans le pays ».
Certes, mais je crains que vous n’osiez pas vous engouffrer dans un terrain
aussi glissant dans un petit pays comme le nôtre où tout le monde connait tout
le monde.
A moins que vous êtes en mesure de déclassifier, un jour, ces « crimes d’Etat
». Le cas de Nicolas Sarkozy avec « l’argent de Kadhafi » avec tous les ennuis
judiciaires que ce dernier rencontre devrait vous faire réfléchir mille fois
avant de passer à l’acte.
Mehdi Ben Barka, un résistant Marocain, est mort en 1965 sous le règne du tout
puissant Ministre de l’Intérieur General Oufkir. Ce dernier tombe en disgrâce
et fut emprisonné par Hassane II. Il s’est « tiré une rafale sur le dos du
fond de sa cellule...» Fin de règne macabre pour une personne qui se croyait
invincible.
Réfléchissez car personne n’est immortel.
Ex-Capitaine Rachadi Abdallah, Moroni
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